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Bruno Retailleau nouveau ministre de l’Intérieur : La sécurité, entre continuité et crispation

Publié le 22 septembre 2024 par Fada
Bruno Retailleau

Bruno Retailleau nommé ministre de l’Intérieur : L'inexorable virage sécuritaire

Un homme au parcours sans éclat, mais à la détermination implacable, prend les rênes d'un ministère central

Un changement de garde, mais sans surprise

Bruno Retailleau, 63 ans, incarne cette continuité morne de la politique française.
Ce samedi soir, il est officiellement désigné ministre de l’Intérieur, succédant à Gérald Darmanin, une figure qui a déjà marqué de son empreinte ce poste stratégique, sans pour autant transformer la réalité qu’il prétendait dompter. 

Darmanin, tout comme Retailleau, incarne un pragmatisme froid qui ne connaît ni éclat, ni passion, seulement l’application rigoureuse d’une volonté de contrôle.

Une origine provinciale, des ambitions nationales

Né à Cholet, une ville fade du Maine-et-Loire, Retailleau n'a jamais cherché à cacher ses racines provinciales. Issu d’une formation économique, un diplôme obtenu à Nantes, il s’insère dans une politique qui ne promet rien de plus qu’une ambition à peine voilée : celle de durer, de traverser les mandats sans faire de bruit, en maintenant une façade de gestion rigoureuse.
Il se lie rapidement à Philippe de Villiers, autre figure de la droite conservatrice, mais déjà, on pressentait en lui une volonté de se détacher des figures qui lui avaient servi de tremplin.

Des débuts européens qui révèlent son goût du pouvoir

En 1994, Retailleau est propulsé député européen, une ascension qui ne semble rien devoir au hasard. Il incarne alors le politicien local ambitieux, celui qui, sans éclat, gravit les échelons avec une précision mécanique.
Il s'impose dans la Vendée, ce département qu’il chérit et qu’il utilisera comme laboratoire de ses ambitions plus vastes. Conseiller général, il se forge une image d’homme dur, inflexible, dévoué à une Vendée mythifiée, mais déjà, ses yeux se tournent vers des sphères plus hautes.

Un conservateur ancré dans son temps

Son élection au Sénat en 2004 marque son véritable tournant national. Retailleau n’a rien de flamboyant, mais il sait manier les rouages de la politique.
Proche des conservateurs, il quitte avec un détachement apparent le Mouvement pour la France en 2012 pour rejoindre l’UMP, devenu Les Républicains. À la tête du Conseil général de Vendée, il incarne une droite qui se veut protectrice, mais qui surtout craint le changement.

Une ascension silencieuse mais inéluctable

En 2014, il prend les commandes du groupe Les Républicains au Sénat.
Là encore, il n’éblouit personne, mais il avance, imperturbable, avec une obstination froide. 

Opposé au mariage pour tous, défenseur acharné d’une rigueur budgétaire, Retailleau incarne ce conservatisme à la française, dénué de vision, mais armé d’une volonté tenace de maintenir l’ordre. 

En 2022, il tente une dernière offensive pour prendre la tête de son parti, mais échoue face à un Ciotti plus habile à séduire la droite dure.  

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