Dans un premier temps, un classique assistant virtuel, baptisé Opey et propulsé par la technologie d'OpenAI (évidemment…), fait désormais son apparition dans l'espace de découverte et d'expérimentation de la jeune pousse. Sa mission consiste simplement à répondre à toutes les questions que les développeurs (préalablement enregistrés) se posent sur les nombreuses interfaces mises à leur disposition et, plus intéressant, la meilleure manière de les exploiter afin de satisfaire un besoin spécifique.
Deux illustrations élémentaires citées par Simon, le fondateur historique d'OBP, permettent de mieux comprendre son fonctionnement. Il évoque ainsi sa demande des points d'entrée disponibles pour obtenir des informations sur les GAB, qui les lui restitue sous forme d'une liste structurée, puis, dans une requête un peu plus élaborée, son interrogation sur le moyen de trouver le numéro de téléphone d'un client nommé Simon Redfern (sachant qu'il n'existe pas de méthode directe d'accès par le nom).
Les bénéfices de cette implémentation sans prétentions sont notables, entre, par exemple, sa capacité à accompagner les utilisateurs dans leur compréhension des fonctions proposées, selon leur objectif et leur représentation mentale, et la suggestion d'options parfois obscures (qui surprennent jusqu'à Simon lui-même !), en passant par le premier niveau de support offert de la sorte, qui contribue à accélérer les projets et augmenter la productivité des équipes sans exiger un coûteux centre d'assistance.
La vision portée avec Opey ne s'arrête toutefois pas à cette aide personnalisée aux développeurs. Après tout, une fois que le robot est en mesure de décrire comment effectuer telle ou telle tâche, il ne reste qu'un petit pas à franchir pour qu'il exécute celle-ci en toute autonomie. N'importe quelle partie prenante – analyste marketing, conseiller financier, responsable commercial…, voire client – pourrait le solliciter, en langage naturel, de manière à recueillir instantanément une information (ou peut-être, réaliser une opération ?) via les API existantes. La seule contrainte à résoudre avant de concrétiser ce rêve réside dans la gestion des identités et des autorisations.
Au bout du modèle, imaginez une banque entièrement pilotée à travers un assistant virtuel omniscient, capable d'interpréter et de traiter toutes les demandes de ses utilisateurs – après avoir contrôlé leurs accréditations – formulées avec leurs propres mots. Plus besoin d'application monolithique ni de moteur de gestion de processus rigide, l'intelligence artificielle se charge d'orchestrer les différents services nécessaires de bout en bout… Naturellement, cette perspective est encore lointaine, non seulement parce que les technologies d'IA ne sont pas tout à fait mûres mais surtout, hélas, parce qu'il faudrait que l'intégralité du système d'information soit d'abord exposée en API…