Le malentendu inévitable : la tragédie d’un marseillais harcelé par sa voisine policière
Quand le banal conflit de voisinage se transforme en cauchemar administratif : la descente aux enfers d'Hervé Street, victime de la bureaucratie et de l'excès de zèle.
Un engrenage absurde
Dans ce quartier morne du 4e arrondissement de Marseille, où l’horizon est bouché par l’asphyxie du quotidien, un homme se débat contre la machine implacable de l’administration.Hervé Street, entrepreneur presque anonyme, découvre un jour que sa propre existence peut être mise à mal par des feuilles de papier.
Non pas des contraventions, mais des attaques en règle, répétées, venues d’une autorité qui, en théorie, devait le protéger. Cette autorité, c’est sa voisine.
L’injustice implacable
56 fois. 56 PV, reçus en moins de deux ans, tous signés par la même main.Celle d'une fonctionnaire de police qui partage le même bout d’asphalte.
On pourrait y voir un simple concours de circonstances, si ce n’était l’évidence d’un harcèlement quasi méthodique. "C'est du jamais vu", lâche-t-il, la voix cassée par l’incompréhension.
Les mots sont froids, mais la situation est brûlante.
Ici, dans l’impasse des Olivettes, où tout le monde se connaît, tout le monde sait que ce n’est pas une simple question de stationnement.
La lenteur du système
Pour répondre à cette folie bureaucratique, les instances se mettent en branle. L’IGPN, cette institution que l’on imagine presque théorique, a été saisie. Peut-être qu’au sommet de cette pyramide administrative, quelqu’un finira par reconnaître l'absurdité de la situation.Mais pour l’instant, Hervé Street et ses voisins sont seuls, face à des amendes injustifiées qui continuent de pleuvoir. "Pourquoi elle nous verbalise ?" Cette question, lancinante, semble se perdre dans le vide.
Un problème qui s’étend
Car ce n’est pas seulement l’histoire d’un homme contre une machine. Cette situation est partagée par plusieurs voisins, pris dans la même nasse, face au même agent verbalisateur.
Comme dans une mauvaise pièce de théâtre, les amendes s’accumulent, les montants varient, mais la signature reste la même.
Une sorte de signature invisible du pouvoir, celle qui ne s’explique pas mais s’impose.
💬 "C'est du jamais vu"
— BFMTV (@BFMTV) September 20, 2024
➡ Ce Marseillais a été verbalisé 56 fois par une même policière, qui s'avère être sa voisine pic.twitter.com/3TdG9UXJq9
La loi du silence
Face à cette situation qui frôle l’absurde, Hervé Street fait ce qu’il peut. Avec son avocat, maître Aurélien Olivier, il tente d'obtenir des réponses.Mais là encore, la machine judiciaire semble aussi lente que froide. Des enquêtes sont lancées, mais elles prennent du temps. Trop de temps.
Pendant ce temps, la vie d'Hervé continue de s'effriter, centimètre après centimètre, contravention après contravention.
L’issue incertaine
Le 18 septembre dernier, Hervé a été convoqué pour une vingtaine de ces contraventions.
Le ministère public a fini par en classer une partie sans suite, mais cela ne met pas fin à cette spirale infernale.
Le dossier est renvoyé en novembre, comme si tout cela ne devait jamais finir.
Comme si le sort d’un homme pouvait être suspendu aux caprices de la bureaucratie, à l’insensibilité d’une machine qui écrase tout sur son passage.
Et vous, que feriez-vous dans une telle situation ? Donnez votre avis en laissant un commentaire en cliquant sur le lien ci-dessous.
Sources : BFMTV