High Potential (Saison 1, épisode 1) : le remake américain d'HPI

Publié le 19 septembre 2024 par Delromainzika @cabreakingnews

La première chose qui frappe quand on regarde ce premier épisode de Après avoir visionné le premier épisode de High Potential après avoir vu le premier épisode de High Potential, je me retrouve face à des sentiments mitigés. Alors que certains aspects se démarquent, notamment grâce à la prestation d'Olson, d'autres éléments sont plus décevants, notamment un scénario qui, à mon avis, manque cruellement d'originalité. Kaitlin Olson, dans le rôle de Morgan Gilroy, est indéniablement l'atout majeur de High Potential (comme Audrey Fleurot dans la version originale). Son interprétation donne vie à un personnage complexe, doté d'un QI exceptionnel et d'une mémoire photographique impressionnante. HPI il y a longtemps, le premier épisode a été tourné plan par plan comme celui de la série originale. Certains éléments changent mais tentons donc de parler de High Potential comme d'une nouvelle série policière américaine.

Une mère célibataire avec trois enfants en charge et un esprit aussi exceptionnel que fantasque aide à résoudre un crime insoluble. Elle est engagée en tant que consultante pour travailler avec un détective chevronné, son exact opposé.

Morgan, malgré ses talents cognitifs hors du commun, reste très humaine et attachante. C'est une mère célibataire qui peine à jongler entre ses responsabilités familiales et son " don " qui l'obsède et la marginalise dans sa vie sociale et professionnelle. Malgré son rôle de femme de ménage au LAPD, Morgan se distingue rapidement par ses capacités d'analyse et de déduction, rappelant des personnages bien connus de séries policières comme Monk, Bones ou encore The Mentalist. Cette similitude, cependant, soulève une première question : à quel point le personnage de Morgan est-il véritablement original ?

Il est évident que Morgan est une amalgamation de personnages brillants que nous avons déjà vus à l'écran si l'on met de côté toute la série originale. Sa capacité à remarquer des détails que personne d'autre ne voit, combinée à sa personnalité atypique et parfois excentrique, la rend fascinante, certes, mais elle ne révolutionne pas le genre. En ce sens, la série semble jouer sur un terrain déjà bien balisé, ce qui limite la nouveauté.

D'un point de vue narratif, High Potential est une adaptation de la série f HPI ( Haut Potentiel Intellectuel), immense carton en France. Cependant, l'adaptation américaine, supervisée par Drew Goddard (créateur de The Good Place), semble se conformer aux codes classiques des séries procédurales américaines, au risque de perdre l'originalité de la série originale. La série adopte une formule prévisible : une intrigue policière résolue en un épisode avec, en toile de fond, une trame plus personnelle liée à la vie de Morgan, notamment la disparition mystérieuse de son premier mari. Si cela reste l'intrigue du premier épisode de HPI, je trouve que High Potential perd un peu de la fraîcheur et folie de la série originale quand je l'avais découverte. Le premier épisode suit ce schéma sans vraiment surprendre. Le mystère central, bien qu'agréable à suivre, n'a pas particulièrement brillé par son ingéniosité. Il n'y a pas eu de revirement spectaculaire ni de révélation marquante qui aurait pu rendre l'intrigue plus mémorable.

Le problème n'est pas tant l'absence d'un bon mystère, mais plutôt la sensation que la série se repose trop sur des ficelles déjà usées dans le genre policier. On pourrait dire que la série se contente de cocher des cases, entre une intrigue policière standard et des personnages secondaires qui remplissent leur rôle sans véritable profondeur. Outre Kaitlin Olson, le reste du casting ne parvient pas vraiment à se hisser à son niveau. Daniel Sunjata, qui incarne l'inspecteur Karadec, n'a pas particulièrement brillé dans ce premier épisode, mais il est important de souligner que le problème semble davantage venir de l'écriture que de son jeu. Son personnage, rigide et sceptique, contraste fortement avec l'énergie de Morgan, mais cela ne suffit pas à rendre leur dynamique réellement captivante. À ce stade, il est difficile de s'attacher à lui, et sa relation avec Morgan manque de la chimie qui pourrait rendre leurs interactions plus intéressantes.

Malgré ses faiblesses, High Potential a du potentiel. Le personnage de Morgan, bien qu'il soit une combinaison d'archétypes déjà connus, est attachant et offre une perspective intrigante sur ce que pourrait devenir la série. L'histoire de la disparition de son mari, qui semble être un arc narratif récurrent, a le potentiel de devenir un fil rouge captivant si elle est bien exploitée. Ce que la série doit encore prouver, c'est sa capacité à se démarquer des innombrables autres shows policiers procéduraux. Pour cela, il faudra probablement plus qu'une héroïne brillante et des enquêtes résolues en un épisode. High Potential devra proposer des intrigues plus solides et surprenantes, tout en développant ses personnages secondaires et en enrichissant la dynamique entre Morgan et Karadec. En conclusion, High Potential a de nombreux atouts pour séduire le public, principalement grâce à Kaitlin Olson, mais le premier épisode ne m'a pas totalement convaincu. La série semble se reposer sur des recettes éprouvées sans chercher à innover réellement.

Pourtant, il est possible que les épisodes suivants permettent à l'intrigue de prendre de l'ampleur et de s'éloigner des clichés du genre. En tant que fan de séries policières (et de la série originale), je suis prêt à laisser à High Potential une chance de s'améliorer, surtout si elle sait emprunter son propre chemin au fil des épisodes sans copier-coller le reste de la série. Mais pour le moment, il manque ce petit " quelque chose " qui pourrait en faire une série remarquable. Quoi qu'il en soit, en tant que français je ne peux que vous conseiller de regarder HPI plutôt que son remake américain.

Note : 5/10. En bref, un remake plan par plan. Reste Kaitlin Olson, excellente dans le rôle de Morgan.

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High Potential (ou HPI USA) est le remake américain de la série française HPI (4 saisons, TF1).