Photo Les entrailles de la nuit, de Marco Pianelli

Par Goliath @Cayla_Jerome

Alors qu’il rentre de mission, Victor Tchaïev reçoit un appel le renvoyant vers une nouvelle enquête, sans avoir le temps de passer par la case plumard. L’affaire est urgente, car une fillette de huit ans a été enlevée. Un ministre a mis tous les moyens possibles sur l’affaire. Tchaïev coordonnera les recherches. Cependant, Victor sait très bien qu’il joue contre la montre. Il est conscient que les premières 24 heures sont cruciales. Passé ce cap, les chances de retrouver l’enfant vivante s’amenuisent à chaque minute passant dans le sablier. Expert reconnu pour traquer les assassins, sauver une vie est pour lui un nouveau challenge. Sur place, une cellule de crise est rapidement organisée. Le ministre en personne a insisté pour une résolution rapide avec délivrance de sa nièce vivante. Sans quoi, Tchaïev en sera tenu responsable… L’enquête progresse trop lentement pour Tchaïev, le ravisseur semble avoir toujours un coup d’avance sur l’armée de flics à ses trousses. Manipulateur expert, le ravisseur va donner des sueurs froides à Victor Tchaëv.

24 heures c’est très court, mais lorsqu’on a une grande attente c’est interminable. Aucun témoin de la scène qui puisse donner la moindre information. Il n’y a que la dernière position GPS de la montre connectée de la gamine. Une montre retrouvée brisée. La géolocalisation de son portable est, par manque d’antenne relai en campagne, peu précise : juste un rayon de trois kilomètres. Depuis, plus rien. Des parents effondrés, un ministre incisif, une gendarmerie locale un peu dépassée attendent l’arrivée des renfort promis lorsque Victor Tchaïev arrive sur place. Est-ce vous les renforts ? demande précipitamment la mère de l’enfant, un peu dépitée de voir un seul homme arriver. Comment aurait-elle pu savoir que les moyens étaient déjà en train de battre la campagne ? Un gendarme connaissant les lieux est désigné pour assister Tchaïev. Il est un peu frustre, mais connait bien la topographie de la région.

Marco Pianelli joue avec les nerfs de son lecteur. En effet, qu’il y ait des cadavres dans un triller est dans l’ordre des choses, mais qu’il faille sauver une gamine est un tout autre domaine. Nous ne sommes plus les spectateurs d’une scène de crime, mais en mouvement derrière le major Victor Tchaïev. Chaque piétinement de l’enquête nous agace, chaque indice nous rassure. Marco Panelli sait très bien doser la sauce pour ne pas nous lâcher. Les entrailles de la nuit, c’est un thriller ne se buvant pas à petite dose, mais cul sec. Tout comme pour la gendarmerie, le lecteur n’a que 24 heures s’il veut espérer une solution heureuse. 24 heures c’est extrêmement long lorsqu’on attend ! Un thriller qui ravira les amateurs de frissons, mais aussi les autres lecteurs. Marco Pianelli captive son public et, tel un marionnettiste, le promène au long du livre jusqu’à un final explosif.

#marcopianelli #lesentraillesdelanuit

Présentation de l’éditeur

Un polar à la mécanique impitoyable, couronné du prix du roman de la gendarmerie nationale par un jury prestigieux.
Lucie, huit ans et demi, vient d’être enlevée. Grâce à sa montre connectée, elle a pu donner l’alerte et le compte à rebours est lancé : dans vingt-quatre heures, les chances de la retrouver vivante seront moins qu’infimes…
Devant l’enjeu, le major Victor Tchaïev est dépêché sur place. Coriace et réputé infaillible, il est devenu l’expert des crimes les plus opaques. Mais, cette fois, il ne s’agit pas de confondre un meurtrier : il faut sauver une vie.
Et plus l’enquête progresse, plus la vérité devient mirage. Car celui qui joue avec le sablier possède toujours un coup d’avance. Tchaïev va se heurter à un maître dans l’art de manipuler les faits, les êtres et les esprits.


Créé en 2020 par la gendarmerie nationale et les éditions Plon, le prix du roman de la gendarmerie nationale récompense un roman inédit mettant en scène la gendarmerie. Le jury, présidé par le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, réunit journalistes et écrivains, tels que Maxime Chattam, Caroline Roux, Maître Julia Minkowski, Eric Delbecque… mais aussi des gendarmes – hauts gradés ou non. Aussi exigeant que passionné, ce jury couronne chaque année un roman de grande qualité.

Un peu de l’auteur

Après des études littéraires, il a décroché une bourse du Ministères des Affaires Étrangères et il est parti comme enseignant, en Europe de l’Est, en Hongrie. Depuis son retour il pratique avec assiduité les sports de combat et la littérature. « L’ombre de la nuit » (septembre 2021 Éditions Jigal) est son premier roman. Réédité en juillet 2023 aux Éditions du 38.

Source photo Courrier Picard

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