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La théorie des couleurs, Mazey Eddings

Par Maliae

Résumé : Tilly Twomley est surexcitée  : elle part tout l’été en voyage en Europe, sous couvert d’un stage dans la start-up de sa sœur. C’est un prétexte en or pour quitter le nid familial étouffant. Loin de ses parents, elle est prête à prouver qu’elle peut faire ses propres choix et vivre pleinement avec son TDAH. C’est sûr, ce voyage sera incroyable  ! Enfin… si Tilly supporte Oliver Clark, le deuxième stagiaire de sa sœur, beau comme un dieu mais plus glacial que la banquise.
Pour Oliver, survivre à Tilly est aussi une épreuve. Si son autisme complique ses relations avec les autres, c’est encore pire avec cette jeune fille débordante d’émotions. Lui qui d’habitude arrive à organiser le monde par couleurs, celles qui composent Tilly semblent lui échapper constamment.
De pays en pays, Tilly et Oliver vont se rapprocher, se soutenir et résoudre une énigme aussi excitante que merveilleuse, celle de leur amour naissant.

Avis : Tilly a une mère insupportable qui ne la définit qu’au travers de son TDAH. « Tu n’oublieras pas tes médicaments » « tu ne perdras pas tes affaires » « tu ne peux pas arrêter tes études » blablablabla. Tilly a besoin de respirer, et ce voyage avec sa sœur Mona est l’occasion parfaite pour ça. Mais la vie de Tilly n’est pas de tout repos, et sa maladresse va l’entraîner dans des ennuies (pas des graves mais assez drôles). Oliver, de son côté, va aussi être le stagiaire de Mona, de son côté il est autiste, et il est dubitatif devant Tilly surtout que leur rencontre s’est pas hyper bien passée. Pourtant ces deux âmes vont apprendre à se connaître et tomber petit à petit amoureux.

Ce livre est une bouffée de joie, j’ai éclaté de rire un paquet de fois, c’est drôle, c’est frais, les personnages sont hyper attachants. Tilly est ultra drôle, Oliver super attachant, mais leur entourage (à part la mère de Tilly) est très touchant aussi et hyper marrants pour certain.e.s aussi. La famille d’Oliver et ses ami.e.s sont excellent.e.s. En fait à part la mère de Tilly qui me gavait au plus haut point, les autres je me suis tous attachées à eux. Même Mona, même si c’était difficile au début. Amina son associée était trop chouette également.

En plus du TDAH et de l’autisme, le livre est rempli de diversité et de façon très naturelle et ça ça fait hyper plaisir (même si je pense qu’il y a eu des petits soucis de traductions notamment sur le personnage non binaire, mais bon, le « iel » est bien utilisé).

Ce livre porte bien son nom, il est très coloré, très drôle, fun, mais aussi hyper touchant et important à mon sens. Il parle des neurodiversités et comment les gens qui sont neurodivergents le vivent. On leur laisse la parole, c’est pas l’entourage qui en parle et qui explique comment il le ressent, on est vraiment à l’intérieur de la tête de Tilly et Oliver. Et il y a tellement de trucs dans lesquels je me suis reconnue, ça m’a fait un bien fou.

C’était vraiment un livre génial qui m’a fait chaud au cœur et m’a mis le sourire. C’est doux, y a quelques petits soucis mais ils se règlent sans trop de dramas. Y a des passages émouvants entre les personnages et les relations en plus de la romance sont vachement belles. Bref, j’ai adoré !

Phrases post-itées (je me suis un peu lâchée) :
« – Tu sais que c’est ton TDAH qui te pose ces problèmes, pas toi.
Ma mère parle de mon trouble comme si c’était une entité séparée de moi, une sorte d’affreux virus qui pirate mon système d’exploitation et modifie la personne que je suis réellement. »

« Peut-être que si je suis complètement moi-même suffisamment longtemps, elle finira par lâcher l’affaire. Et je pourrai juste exister. »

« Mais quand j’écris ou que je lis, je ne me sens jamais seule. Je me fonds dans les pages, mon monde bascule à l’abri d’une histoire. J’ai le sentiment d’être vue et comprise dès que mes yeux se promènent sur des caractères d’imprimeries ; comme si j’avais enfin une chance d’être aimée. De vivre et de crier et d’exister telle que je suis, d’avoir enfin l’impression d’être assez pour quelqu’un. »

« – Que tu comprends à quel point c’est difficile de naviguer à vue dans un monde qui n’a pas été conçu pour toi. »

« Pourquoi on en parle à voix basse, plutôt que de joyeusement célébrer ce que ces cerveaux différents peuvent apporter au monde ? »

« Elle a mille qualités plus distinctives encore. Comme son intelligence. Sa faculté d’engager la conversation avec absolument n’importe qui. L’énergie qui émane d’elle quand elle entre dans une pièce. »

« Alors donc, je vous le demande, si on déchirait ces petites boîtes dans lesquelles on est censé rentrer ? Si on défaisait les nœuds qui nous entravent aux attentes des autres. Si on se laissait, soi-même, et les autres, vivre ? »

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