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Lettre d'excuses et 50 euros : un voleur de bonbons se repent des années plus tard

Publié le 16 septembre 2024 par Fada

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Le poids de la culpabilité dans un monde sans repères : une lettre d'excuses et 50 euros pour des bonbons volés

Quand la culpabilité ressurgit des années plus tard

Il existe des gestes si dérisoires qu’ils semblent se perdre dans les méandres de la mémoire collective.
Un vol de bonbons, par exemple, glissé dans la main d’un enfant trop curieux, noyé dans l’oubli d’une enfance chaotique. 

Et pourtant, un jour, sans crier gare, la culpabilité ressurgit. Le gérant d'un bar-tabac d'Uzès, dans le Gard, en a fait l’expérience lorsqu’il a reçu une lettre d’excuses accompagnée d’un billet de 50 euros, l’expéditeur anonyme se confessant d’un méfait mineur, commis des années plus tôt. 

Un vol insignifiant pour certains, mais qui, dans ce monde où tout acte semble vidé de sens, a fini par prendre une importance inattendue. 

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Un retour de conscience dans un monde absurde

« Quand j’étais un petit garçon, j’ai volé une poignée de bonbons dans votre bureau de tabac Le Provençal », écrit l'inconnu, comme s’il exorcisait un poids qui le rongeait depuis trop longtemps. Désolé, il joint à son courrier un dédommagement, un billet de 50 euros, une somme absurde et disproportionnée comparée à la poignée de friandises. 

Cette lettre, cette tentative maladroite de réparer le passé, résonne comme un dernier soubresaut de conscience dans une époque qui a cessé de croire en la rédemption.

Un scepticisme initial face à l'étrangeté du geste

Le gérant, au début, n’a pas cru à cette soudaine manifestation de culpabilité. « J’ai d’abord cru à une blague », confie-t-il. L’ironie n’est jamais loin lorsque le quotidien est fait de gestes routiniers et de visages anonymes.
Mais le billet était bien réel. Et l’homme, pris de curiosité, se demande encore qui a pu écrire cette étrange lettre.
Qui, dans la foule des clients qui défile chaque jour, a ressenti le besoin de rétablir une justice aussi futile qu’impossible à mesurer ?
Un mystère qui reste suspendu, comme la plupart des questions existentielles qui traversent nos vies sans jamais trouver de réponse.

Le geste moral dans un monde qui en manque

Le gérant, cependant, trouve de la beauté dans cet acte. « Cette personne a remis l’église au milieu du village », dit-il, usant d’une expression qui semble désuète, presque hors du temps.
Il imagine cette personne retrouvant enfin une forme de paix intérieure, apaisée d'avoir restitué ce qu’elle considérait comme une dette morale. 

Dans ce geste, il voit une tentative désespérée de trouver un sens à une action passée.
Il a pris cet argent, sans en faire grand cas, et l’a redistribué entre ses trois petites filles, comme si le cycle de la dette morale devait se transmettre, se diluer dans l’innocence de la jeunesse.

Source : Le Parisien


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