L’astragale est l’histoire vraie, à peine romancée, de l’autrice Albertine Sarrazin, renommée Anne pour les besoins du récit. On y suit l’évasion de prison d’une adolescente qui commence par une méchante blessure au pied en sautant un mur. Un inconnu viendra à sa rescousse en pleine nuit et la prendra ensuite sous son aile.
Au fil d’une longue convalescence, on voit se nouer et se dénouer les relations d’entraide mais aussi de pouvoir et d’argent autour d’Anne. On apprend à la connaître, et surtout l’on voit naître la passion qui la lie à son bienfaiteur, entre prostitution, planque et attente langoureuse.
Publié en 1965 aux éditions Pauvert, L’astragale est le premier roman d’Albertine Sarrazin, rapidement suivi du deuxième, également autobiographique, La cavale. Il est marqué par un style brillant, à la fois argotique et littéraire. Albertine Sarrazin est l’une des rares femmes que l’on classe en littérature prolétarienne. Elle-même prisonnière, prostituée et cavaleuse, ses récits reflètent la réalité d’une tranche marginalisée de la population française des années 60.
Elle décède tragiquement en 1967 à l’âge de 29 ans lors d’une opération des reins, faisant d’elle une comète littéraire et une épouse regrettée.
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L’astragale – Albertine Sarrazin
Le livre de poche, 1968, 192 p.
Première publication : Jean-Jacques Pauvert, 1965