L'usine a fait faillite, Lao Ding, ouvrier modèle, est licencié... A seulement un mois de la retraite, c'est tout un monde qui s'effondre. Une histoire banale pour nous aujourd'hui. Mais dans la Chine de la fin des années 90, c'est autre chose: face à la dureté du néo-capitalisme sauvage, alors que même les professeurs ne sont plus que rarement payés, et lorsque l'on a pas d'enfant pour s'occuper de ses vieux parents. Alors quand on ajoute à cela une fracture à la jambe... La vie dans la ville s'organise autour de petits boulots pour faire face à ce catastrophe sociale... Mais sans maître Ding.
Lorsqu'il arrive enfin à sortir de chez lui, une idée génial lui vient. Il retrouve soudain sa joie de vivre et surtout beaucoup d'humour. Oui, mais cette idée... ne serait-elle pas un peu criminelle? Je n'en dirais pas plus, il faut garder le suspense, et il y a de quoi, surtout lorque le roman ne fait que cent pages.
Un roman bien sympathique, très vivant, très vite lu (si vous avez une grosse heure à tuer), emprunt de tendresse et surtout de beaucoup d'humour et de scènes décalées, où Mo Yan exerce son regard décapant sur la société chinoise contemporaine. Ca m'a donné envie de découvrir les autres oeuvres de l'auteur. En voyant les 900 pages de Beaux seins, belles fesses, je m'étais un peu découragé, mais là, ça m'a donné envie de quand même essayer.
Remarque: le livre a été trduit lors d'un cours de traduction de l'université de Provence. J'avais entendu parler de cette initiative, mais je n'étais jamais tombé sur un de ces livre.
Les avis de En noir et bleu et d'Emeraude