29 février 1844, Gleux-lès-Lures, (Saône-Inférieure) : naissance de François Camember, le sapeur le plus célèbre de la BD.
Admirons déjà ses prénoms : François, Joseph, Baptiste, Ephraïm.
Ils lui ont été donnés par ses géniteurs : Anatole Camember et Polymnie Cancoyotte - et aussi par un certain Georges Colomb, professeur de sciences naturelles de son état et l'un des pères fondateurs de la BD française sous le pseudonyme ô combien astucieux de Christophe. (Si vous ne décelez pas l'astuce, prenez rendez-vous chez le Dr Guy Mauve, un cousin de Camember et de Fenouillard. Au point où vous en êtes, de toutes façons, vous ne risquez plus grand chose ... )
L'année bissextile ne paraissant que tous les quatre ans, nous goûtons toujours un plaisir renouvelé à faire remarquer, selon les propres dires de son créateur, que "Camember fut sapeur bien jeune puisqu'il n'avait que cinq ans lorsqu'il s'engagea ..."
Par sa richesse et son extraordinaire complexité, par l'absurdité permanente qui le caractérise, le langage de Camember demeure un exemple pour tous les amateurs de textos qui, jamais, non, jamais, n'ateindront n'atteindront de tels sommets d'imagination et de poésie.
Le plus cher camarade de Camember n'est autre que le sergent Cancrelat. Camember rêve en outre d'épouser la bonne du Colonel, une Alsacienne qui répond au noble nom de Victoire et qu'il appelle, en tout bien tout honneur, "Mamzelle Victoire".. Des combats, il ramènera en outre un orphelin, qu'il adoptera et baptisera Victorin.
Il est le héros d'un album qui compte, nous croyons l'avoir déjà mentionné quelque part, parmi les ancêtres de la BD et qui s'intitule, en toute simplicité, "Le Sapeur Camember."
Notez bien que, par son père spirituel, Christophe, Camember est le frère de M. Fenouillard, de Plick et Plock et de l'illustre savant Cosinus - et, par voie de conséquence, le beau-frère de Mme Fenouillard et l'oncle des deux demoiselles Fenouillard : comme on le voit, une impressionnante parenté !
Dans les années soixante-dix, Jean-Christophe Averty eut l'idée d'adapter ses aventures à la télévision française en incrustant les acteurs jouant leur texte dans les images crayonnées par Christophe.
Enfin, sachez que, le 29 février 2008, l'on trouvait dans tous les kiosques le treizième numéro de "La Bougie du Sapeur",, un journal qui ne sort que tous les quatre ans et qui, cette année, a tenu le pari d'être "le seul journal sans aucun article sur Sarkozy."
Voyez d'ailleurs ici. ;o)