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​Un authentique moment de démocratie

Publié le 11 septembre 2024 par Guy Deridet

Un édito, au second degré évidemment, de Daniel Schneidermann du site Arretsurimages.net, qui a le mérite de rappeler tout ce que les fans de Micron ont dû avaler récemment de la part de leur leur idole. Un résumé un peu flippant effectivement pour ceux qui depuis son arrivée au pouvoir, et même avant pour ce qui me concerne, n'ont jamais cru un seul mot de ce président qui s'est pris longtemps pour Jupiter pour finir piteusement en… Micron.



De Jupiter à Micron. Image Krea.ai De Jupiter à Micron. Image Krea.ai De Jupiter à Micron. Image Krea.ai
Quand le président a dissous l'Assemblée, j'ai approuvé : il était sain, démocratiquement, que le pouvoir rendre la parole au peuple après une sévère défaite électorale aux Européennes.

Quand le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé en tête des législatives, j'ai été fort soulagé : à la différence de tous les pays où les résultats du scrutin sont malheureusement connus à l'avance, nous avons la chance de vivre dans une démocratie authentique et non truquée.

Quand le président n'a pas appelé le NFP à constituer le gouvernement, j'ai pensé que cette coalition, en effet, disparate, aurait dû s'accorder sur un nom de premier ministrable, pour jouer le jeu de la démocratie.

Quand les ministres ont voté pour l'élection de la présidente de l'Assemblée, je me suis souvenu qu'ils étaient "démissionnaires", donc plus vraiment ministres, et que si la chose posait problème, le Conseil constitutionnel comme dans toute démocratie authentique, annulerait cette élection.

Quand le président, à la télévision, n'a pas même prononcé le nom de Lucie Castets, j'ai pensé qu'il n'avait pas eu le temps de l'apprendre, ce nom -à l'orthographe, par ailleurs complexe, ayant été annoncé une heure auparavant, sans doute dans le but de le piéger. La démocratie ne doit pas exclure la courtoisie.

Quand le président a évoqué une trêve olympique pour sursoir à la constitution du gouvernement, j'ai admis que l'organisation d'un tel événement impliquant la planète entière était en effet, une tâche ardue. La démocratie ne doit pas exclure l'efficacité.

Quand les ministres démissionnaires ont commencé à préparer le budget de l'an prochain, j'y ai vu une marque de bienveillance démocratique envers le gouvernement suivant, sans doute moins expérimenté, et qui n'aurait pas le temps d'accomplir dans les délais à cette tâche ardue.

Quand le président a dû, à regret, renoncer à nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre, j'ai bien dû convenir que la démocratie, en effet, ne doit pas exclure la stabilité des institutions.

Quand le président a dû ensuite, à regret, renoncer à nommer Premier ministre un véritable et sincère homme de gauche, Bernard Cazeneuve, j'ai admis, comme toute la presse, que la gauche n'avait pas joué le jeu. L'existence d'une presse pluraliste et vigoureuse est essentielle à toute démocratie.

Quand le chef de l'État a finalement nommé Michel Barnier, que je connaissais mal personnellement, j'ai été rassuré de voir que la presse salue en lui un homme de consensus et une personne rassurante. La période troublée que nous traversons exige, en effet, apaisement et consensus.

Quand l'opposante de droite modérée Marine le Pen a annoncé qu'elle ne censurerait pas le gouvernement de Michel Barnier, j'ai pensé qu'elle incarnait, au nom de ses onze millions d'électeurs, qui méritent d'être respectés, une opposition vigilante, mais constructive, essentielle dans une démocratie.

Quand le Premier ministre Michel Barnier, gaulliste social, dans la continuité de ses prédécesseurs, a confirmé qu'il aurait à cœur de dire la vérité, même si elle est difficile, et d'écouter les gens sur le terrain, j'ai été absolument rassuré : je continuerai, dans cette période troublée, d'être pleinement écouté.

Montage un peu flippant, non ?

Le blog Obsessions est publié sous la seule responsabilité de Daniel Schneidermann, sans relecture préalable de la rédaction en chef d'Arrêt sur images. 



 
Le résumé par Recall.ai
Le texte présente une série de situations politiques et les réactions du narrateur, qui se veut un fervent défenseur de la démocratie.

Après la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP) aux élections législatives, le narrateur trouve des justifications à chaque décision du président, même lorsque celui-ci ne nomme pas le NFP à la tête du gouvernement.

Il justifie également l'attitude du président envers Lucie Castets, la présidente de l'Assemblée issue du NFP, ainsi que sa décision de nommer Michel Barnier, un homme de consensus, au poste de Premier ministre.

Le narrateur se montre rassuré par l'attitude de l'opposition de droite modérée et par les promesses de vérité et d'écoute du nouveau Premier ministre.

En somme, le texte dénonce, avec ironie, l'aveuglement et la complaisance de certains citoyens face aux décisions politiques, même lorsque celles-ci contredisent les principes démocratiques qu'ils prétendent défendre.

N.D.L.R
Qui a dit que les intelligences artificielles n'avaient pas le sens de l'humour ? Ce résumé démontre qu'elles ont même le sens du second degré. Ce qui n'est pas donné à tout le monde.

  Sauf en France, faut pas exagérer non plus. Image Krea.ai Sauf en France, faut pas exagérer non plus. Image Krea.ai Sauf en France, faut pas exagérer non plus. Image Krea.ai

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