Lors des récentes élections présidentielles en Algérie, le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu avec un score impressionnant de 94%. Cependant, ce scrutin controversé a été marqué par des contestations.
Des doutes sur la transparence électorale
Les candidats Abdelaali Hassani et Youcef Aouchiche, respectivement leaders du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du Front des forces socialistes (FFS), ont vivement critiqué l'authenticité des résultats. Selon eux, les chiffres de participation et de votes ne reflètent pas la réalité.
À 17 heures le jour du vote, l' Autorité nationale indépendante des élections (Anie) indiquait un taux de participation de 26%. Mais, quelques heures plus tard, ce chiffre atteignait 48%. Une augmentation si spectaculaire a soulevé des soupçons, surtout avec la prolongation de l'ouverture des bureaux de vote jusqu'à 20 heures.
Accusations de fraude planifiée
Youcef Aouchiche a qualifié ces actions de " fraude planifiée et complète ". Il a exprimé son inquiétude concernant le manque de transparence durant le processus électoral. Les deux candidats ont également déploré leurs faibles pourcentages de votes : Hassani avec 3,17% et Aouchiche avec 2,16%. Ces chiffres ne correspondaient pas aux procès-verbaux des commissions locales.
Recours devant la Cour constitutionnelle
Face à ces anomalies, Hassani et Aouchiche ont annoncé leur intention de saisir la Cour constitutionnelle. Ils espèrent que cette instance examinera les résultats et clarifiera les irrégularités signalées.
De manière inhabituelle, les trois candidats, y compris Tebboune, ont publié un communiqué commun. Ils y dénoncent les " irrégularités dans les résultats annoncés par l'Anie ". Ils soulignent les contradictions dans les chiffres de participation et les erreurs dans l'annonce des pourcentages.
Un processus démocratique en péril
Cette situation remet en question la stabilité du processus démocratique en Algérie. Elle met en lumière les défis que le pays doit relever pour garantir des élections libres et équitables. La Cour constitutionnelle se trouve désormais sous pression. Elle doit traiter ces recours de manière juste et transparente, afin de restaurer la confiance dans le système électoral algérien.
Le futur de la démocratie en Algérie dépend de la capacité des institutions à assurer l'équité électorale. La situation actuelle exige une vigilance accrue et des réformes profondes.