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TD distribue une plate-forme e-commerce

Publié le 11 septembre 2024 par Patriceb @cestpasmonidee
TD Bank Quand 80% des canadiens font des emplettes en ligne, qui, après l'accélération due à la crise sanitaire, représentent désormais 12% des ventes de détail du pays, les entreprises sont sous pression pour établir leur présence sur le web. Alors TD Bank se propose de les accompagner dans leur démarche grâce à une plate-forme dédiée.
Le principe n'est pas très original et de nombreux établissements, un peu partout dans le monde, ont déployé des offres du même genre. En l'occurrence, il s'agit d'une adaptation aux couleurs de la banque de la solution de BigCommerce, qui permet aux PME de concevoir facilement un site e-commerce, pour tout secteur d'activité (alimentation, loisirs, services professionnels…), intégrant toutes les fonctions nécessaires : gestion des stocks et des commandes, encaissement, logistique des livraisons…
Le produit, accessible à toutes les entreprises indépendamment de leur détention d'un compte dans la banque, existe en trois versions distinctes, plus ou moins riches, avec des options telles que l'enregistrement des cartes de paiement, le panier persistant, des outils de marketing avancés, la comptabilité… Les coûts d'abonnement ne sont pas publiés mais rien ne laisse entrevoir un avantage quelconque sur ce plan. Et la question de fond se pose alors : en quoi TD Bank est-elle légitime sur ce positionnement ?
TD eCommerce Solutions
Que des pionniers de tous horizons se soient lancés dans la création de sites marchands quand l'e-commerce était balbutiant est admissible. Mais la même initiative en 2024, alors que les professionnels ont désormais à leur disposition des places de marché incontournables, telles que celle d'Amazon, et des socles techniques flexibles et éprouvés aux millions d'adeptes, à l'instar de Shopify, ressemble à une erreur stratégique : une réponse à un besoin déjà satisfait, sans différenciation perceptible, via un intermédiaire qui ne possède pas d'expertise du domaine.
Comme toujours, la dérive serait sans importance si elle ne s'opérait aux dépens de sujets beaucoup plus critiques pour les clients de la banque. Sans m'attarder sur ma thématique favorite de l'assistance au pilotage financier, qui fait toujours cruellement défaut à la plupart des PME, on pourrait par exemple évoquer, pour rester dans le registre du commerce en ligne, l'exploitation des statistiques de ventes, en complément des historiques de transactions, pour enrichir les décisions d'octroi de crédit ou, plus généralement, apporter des conseils financiers personnalisés et contextualisés.

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