L’équipe médicale et scientifique chargée de l’étude du corps de la sainte confirme que celui-ci est dans le même état que lors de la dernière ouverture du sépulcre le 28 août 1914, photographies à l'appui. Il en avait été de même lorsqu’elle avait été exhumée le 25 novembre 1585, trois ans après sa mort et en 1750. En 1785, ses restes étaient intacts, ils furent envoyés dans la salle du chapitre du couvent de Saint-Joseph à Avila. Les religieuses du couvent d'Alba de Tormes où elle mourut à quelque 70km de Salamanque, avaient souhaité conserver un bras comme relique. Puis, l’année suivante, sur ordre papal, le corps fut renvoyé à Alba de Tormes. En 1598, un sépulcre fut installé. En 1616, on y transféra le corps, toujours intact, dans une nouvelle chapelle, puis en 1670 dans une châsse d'argent d'un tombeau de marbre placé de l'église du couvent d'Alba de Tormes en 1760. Plusieurs reliques ont été prises sur sa dépouille et se trouvent dans différentes églises d'Espagne et d’ailleurs, comme le pied droit et une partie de la mandibule supérieure à Rome, la main gauche à Lisbonne, l’œil gauche et la main droite à Ronda en Andalousie, le bras gauche et le cœur au musée de l'église de l'Annonciation d'Alba de Tormes et un doigt dans l'église Notre-Dame de Lorette à Paris.
Ces jours derniers, pour ouvrir le sépulcre en argent, il fallut d’abord enlever la dalle de marbre du tombeau. Pour ce faire, il y a un jeu de dix clés, trois conservées à Alba de Tormes, trois prêtées par le duc d’Albe, trois gardées à Rome, plus une clé royale. Ceci en présence de l’équipe scientifique et médicale et des membres du tribunal ecclésiastique. Avant de procéder à l’étude du corps tous prièrent.
D’autres analyses seront effectuées à Rome pour évaluer l’état de conservation du corps, tâcher de savoir vraiment de quoi est morte la sainte et préparer les mesures devant servir à sa préservation.
Sainte Thérèse d’Avila était née Teresa de Cepeda y Ahumada le 15 mars 1515 dans une famille juive convertie, à Avila, troisième de neuf enfants. Adolescente, elle fut une grande lectrice de romans de chevalerie, habituée aux divertissements de son âge. A 20 ans, elle entre au monastère de l’Incarnation d’Avila sous le nom de Thérèse de Jésus. Elle s’engage très vite dans la fondation de couvents du Carmel réformé. Cette réforme vise à revenir à la règle primitive du Carmel, prière, pauvreté. Elle fonda 17 couvents et parcourut inlassablement l'Espagne dans les conditions difficiles de l'époque, aidée pour la branche masculine du Carmel par saint Jean de la Croix. Thérèse d’Avila est morte le 4 octobre 1582 à Alba de Tormes. Elle a laissé une œuvre écrite considérable, autobiographie, textes liés à la réforme carmélitaine, traités spirituels, poèmes et correspondance. On peut citer "Le château intérieur ou les demeures de l’âme, "Le chemin de perfection" et "Le livre des fondations".
Elle a été béatifiée le 24 avril 1614, à Rome par le Pape Paul V, canonisée le 12 mai 1622 par Grégoire XV puis déclarée sainte patronne de l’Espagne le 21 juillet 1627 par Urbain VIII. Le 27 septembre 1970, Paul VI l’a proclamée, avec Catherine de Sienne, docteur de l'Église, c’est la première femme à porter ce titre. En 1965, le même pape l’avait proclamée patronne des écrivains espagnols.
Elle est fêtée le 15 octobre et on l’a désignée maire d'Alba de Tormes en 1963. Le 14 octobre 1944, l’archevêque de Saragosse fit de sainte Thérèse la patronne des joueurs d’échecs. En 1952, elle est devenue patronne des agents immobiliers.
Dans le registre gastronomique, la sainte a donné son nom à une pâtisserie appelée "Yema de Santa Teresa", jaune d’oeuf de sainte Thérèse. En 1860, c’est Isabelo Sánchez qui créa la recette sans sa confiserie "La Dulce Avilesa" à Ávila.
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