Économies d'échelle : Le Gouvernement envisage de réduire les 100 milliards d'aides aux Entreprises pour compenser le déficit
Une proposition pour réduire les aides aux Entreprises.
Le gouvernement se trouve dans une impasse financière, où la recherche de 16 milliards d’euros d’économies se heurte aux réalités des dépenses publiques. Pour équilibrer le budget et maîtriser le déficit, l’Inspection Générale des Finances (IGF) propose une solution radicale : s’attaquer aux 100 milliards d’euros d’aides accordées chaque année aux entreprises.
Le rapport de l’IGF suggère que l’État pourrait économiser entre trois et dix milliards d’euros en révisant ces dispositifs. Une suggestion qui, de l’avis des entrepreneurs, se révèle aussi malvenue que mal informée.
Réactions des Entrepreneurs : une contrainte inacceptable
L’industrie et les entrepreneurs, regroupés sous l’égide de Croissance Plus, réagissent avec une acrimonie palpable face à cette proposition.
Audrey Louail, présidente de l’association, prévient que cette instabilité fiscale ne pourra qu’entraîner une chute des embauches, des investissements et de l’attractivité économique.
Selon elle, les réductions envisagées, notamment celles concernant le crédit impôt recherche, ne seraient rien d’autre qu’un coup de poignard dans la tentative de réindustrialisation de la France.
Le spectre d’un ralentissement économique, aggravé par une réduction des projets d’implantation d’entreprises, plane sur le pays.
Des économies insuffisantes pour une situation critique
L’IGF propose également la suppression de taux réduits de TVA dans certains secteurs, comme la restauration, ainsi que la fin des tarifs préférentiels pour les carburants utilisés par les taxis.
Cependant, ces économies potentielles, jugées marginales par Damien Hautin du cabinet Altaïr Avocats, n'atteindraient que de trois à dix milliards d’euros.
Face à un besoin d’économies estimé à 50 milliards d’euros pour ramener le déficit sous la barre des 3% d’ici 2027, ces mesures ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de déficits.