Paris : le Périphérique ralenti à 50 km/h dès le 1er octobre, décrète Anne Hidalgo

Publié le 09 septembre 2024 par Fada

 

Paris : vers une lente agonie automobile — La nouvelle vitesse limite sur le périphérique à partir du 1er octobre...

Une décision qui était dans l'air depuis longtemps.
Le 1er octobre marquera un tournant pour les automobilistes parisiens : la vitesse limite sur le périphérique sera réduite à 50 km/h. 

Anne Hidalgo, maire de Paris, l’a confirmé ce lundi, comme une fatalité inéluctable.
Elle précise que cette mesure, loin d’être une surprise, est le résultat de quatre années de délibérations et de pressions. 

"Pour les 50 km/h, ça relève de ma décision. Ce sera au 1er octobre," a-t-elle asséné sur les ondes de RTL. L’annonce suit de près la fin des Jeux olympiques et paralympiques, événement après lequel la maire avait déjà promis de faire passer ce décret.

"Le 1er octobre, le périphérique parisien passe à 50km/h"@Anne_Hidalgo dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/wrYR0iO8XE

— RTL France (@RTLFrance) September 9, 2024

Un jeu de pouvoirs et d'intentions politiques

Le projet de réduction de la vitesse n’est pas né de la dernière pluie.
En novembre dernier, Anne Hidalgo avait exprimé sa volonté de voir la vitesse sur le périphérique abaissée à 50 km/h. 

Mais les oppositions étaient nombreuses. Clément Beaune, ministre des Transports à l'époque, avait rapidement exprimé son refus de valider cette initiative.
Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique, avait quant à elle qualifié cette mesure de "profondément antisociale", ajoutant qu'elle risquait de provoquer davantage de bouchons et donc d'augmenter les émissions de CO2.

 La logique d'Hidalgo semble, pour eux, hors de propos face aux réalités pratiques et économiques.

Un idéal écologiste contre la pratique sociale

Pourtant, au sein même de la mairie, la décision ne fait pas l’unanimité.
David Belliard, adjoint écologiste à la voirie, défend l'abaissement de la vitesse en l’envisageant comme une "mesure de bien commun qui a un intérêt collectif." 

Ce sont les mots d'un militant convaincu, prêt à sacrifier l'efficacité du trafic pour une vision utopique d'une ville plus verte. 

La capitale continue de se débattre entre des idéaux d'écologie rigoureuse et des nécessités pratiques, révélant le fossé béant entre les aspirations politiques et la réalité du quotidien des Parisiens.