Zakaria, l'invisible prisonnier tétraplégique du 8e étage : quand le quotidien devient une lutte

Publié le 08 septembre 2024 par Fada

 

Bloqué depuis trois mois : la descente aux enfers d'un jeune tétraplégique lyonnais

Une existence en suspens...
Zakaria, 20 ans, tétraplégique, est depuis trois mois emprisonné dans son propre appartement. La raison ? Une panne d’ascenseur provoquée par un acte de vandalisme. 

En plein cœur d’un immeuble anonyme à Lyon, le jeune homme, coincé au huitième étage, est plongé dans une immobilité forcée, une impuissance cruelle qui reflète l’indifférence d’une société trop occupée à se congratuler de ses valeurs d’égalité. À l’heure où les Jeux paralympiques s’affichent en vitrine d’une inclusion triomphante, la réalité est moins reluisante.

Les ravages de l'isolement

"C’est hyper compliqué pour moi, c’est vraiment dur, c’est affreux", confie Zakaria avec la résignation de ceux qui ont appris à ne plus espérer.
Trois mois, cela paraît long quand on est cloué à son fauteuil, privé de tout contact humain, coupé de toute activité. 

Sa mère, Ghania, voit chaque jour l’éclat de vie s’éteindre dans les yeux de son fils. "Il ne peut plus aller à l’hôpital de jour, plus de handisport, plus rien", lâche-t-elle, avec une douleur palpable.

Le calvaire de Zakaria, tétraplégique, coincé dans son appartement depuis trois mois à cause d'une panne d'ascenseur pic.twitter.com/dRAbZ2FB1m

— BFMTV (@BFMTV) September 7, 2024

Un appel désespéré

Depuis leur arrivée en 2022, l’ascenseur de l’immeuble n’a cessé de trahir. "Zakaria d’habitude, il bouge, il est autonome. Là, on ne sait pas ce qu’on peut faire, vraiment, on demande de l’aide", s'alarme Mohamed, le père de Zakaria.
Mais l’ascenseur reste immobile, comme la volonté de ceux qui pourraient agir.

Une réponse vide

Face à cette situation kafkaïenne, la famille s’est tournée maintes fois vers le gestionnaire de l’immeuble. Vilogia, le bailleur, annonce avoir "lancé les démarches de réparation", sans pour autant s’engager sur une date de remise en service. 

Ils proposent un studio au rez-de-chaussée, certes, mais dont l'entrée n’est pas adaptée aux personnes à mobilité réduite. Une ironie cruelle.

Sources : BFM.TV