L’illusion de la tolérance : une nuit de violence à Paris sous le signe de l'homophobie
Un acte brutal sous le signe de l’intolérance dans la nuit...
Dans la nuit noire de Paris, sur les berges d'un canal qui d'ordinaire abrite la douce insouciance des promeneurs, l'horreur a frappé.
Un couple d'hommes a été agressé dans la nuit du vendredi 6 septembre au samedi 7 à Paris...
L'un d'eux est alors blessé à la tête par un coup de tesson de bouteille. Ils ne s'y attendaient pas, ou peut-être que si, après tout. La capitale, symbole factice de la modernité éclairée, ne protège pas ses citoyens de leurs instincts les plus bas.
Quatre individus ont été rapidement arrêtés, sans doute plus par hasard que par souci d'efficacité.
La banalité de la violence homophobe
"Homophobe", le mot semble trop simple, trop facile.
Il réduit l'acte à une catégorie, à un dossier parmi d'autres. Pourtant, la réalité est plus cruelle. "Une rixe entre une dizaine de personnes", a rapporté une source policière, comme s'il s'agissait d'une bagarre de rue banale.
Mais il y avait des coups, des cris, du sang. Il y avait cette bouteille brisée qui lacère non seulement la chair mais aussi l'illusion d'une société civilisée.
Le paradoxe de la justice
Les policiers sont arrivés vers 1 heure du matin. À 1h45, quatre personnes sont interpellées, non loin du lieu de l'agression, comme des enfants pris la main dans le sac.
Une enquête est ouverte pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours, commises en réunion avec arme et en raison de l’orientation sexuelle".
Les termes juridiques défilent, aussi froids que l’acier d’une cellule de commissariat. On parle de justice, mais dans le fond, qui y croit encore ?
Une société qui vacille
La France s’effondre doucement, comme cette route en Béarn. Rien ne semble stable, ni les valeurs, ni les lois, ni les vies des citoyens.
À Paris, sous les lumières des réverbères, on continue de croire à une utopie de paix et de tolérance, tout en fermant les yeux sur les brisures de verre qui jonchent le sol.
L'agression du couple n'est qu'un symptôme de plus, un rappel amer que l'ordre social est un château de cartes, prêt à s'effondrer au moindre souffle.