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Détournement à Colomiers : comment une pharmacienne a escroqué 400.000 euros à l’Assurance maladie

Publié le 07 septembre 2024 par Fada

 Détournement Colomiers comment pharmacienne escroqué 400.000 euros l’Assurance maladie

Colomiers : Une pharmacienne détourne 400.000 euros dans l’indifférence générale

Une pharmacienne de quarante ans, petite figure anonyme d'une banlieue sans charme à l’ouest de Toulouse, a trouvé le moyen de jouer avec les rouages d’un système de santé déjà à bout de souffle.  

Depuis décembre 2021, elle a méthodiquement détourné près de 400.000 euros à l'Assurance maladie, exploitant jusqu'à l'absurde la bureaucratie aveugle et complaisante. À Colomiers, là où rien n'arrive, voilà qu'une femme s’est improvisée virtuose de la fraude, à l’abri derrière les vitrines d’une pharmacie sans histoire.

La mécanique froide de la fraude

Rien de spectaculaire, rien d’éclatant. Juste une méthode glaciale et répétitive : facturer des médicaments qui n'existent pas, des traitements que sa pharmacie n’a jamais vus passer, et que personne ne réclamerait jamais.
Son produit phare ? Le Crysvita, un médicament au nom énigmatique et au prix prohibitif, utilisé pour des maladies rares que personne, ici, ne connaît vraiment. 

Des dizaines de boîtes facturées à l'Assurance maladie, qui les rembourse machinalement, sans vérifier, sans poser de questions. Une mécanique grise, sans panache, mais implacablement efficace.

L’évidence de l'impunité

La pharmacienne aurait pu continuer encore longtemps, bien à l’abri dans son anonymat.
On imagine le regard vide des fonctionnaires de la CPAM en charge des vérifications : surmenés, désabusés, impuissants. 

C’est dans ce climat d’abandon que prospèrent les petites arnaques ordinaires, celles qui ne font jamais de bruit. Quand enfin la fraude est découverte, c’est par hasard, lors d’un contrôle de routine.

La pharmacienne est convoquée au commissariat de Toulouse. Rien de dramatique, juste quelques signatures au bas de formulaires qu'elle ne lira même pas.

La révélation tardive de la supercherie

Il a fallu attendre un an et demi pour que l’administration, dans un sursaut de rigueur, mette fin à cette comédie sinistre. 

On découvre alors que l'essentiel de la somme détournée l’a été par ces fausses déclarations de ventes de Crysvita, ce médicament aussi mystérieux que sa fraudeuse. 

Le dossier est transmis à la police nationale, comme on jette une bouteille à la mer. Ce n’est pas une affaire d’État, juste une arnaque de plus dans un pays où tout se délite.


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