Strasbourg : entre boycott et annulation, un festival disparaît sous les pressions antisémites...
Un festival sous haute tension...
Le festival du film israélien Shalom Europa, prévu du 8 au 10 septembre à Strasbourg, n’aura pas lieu.
Vendredi 6 septembre, les organisateurs ont cédé aux pressions exercées par plusieurs collectifs propalestiniens, annulant l’événement à la dernière minute.
Dans un communiqué publié sur Facebook et Instagram, les cinémas Star, responsables de l'organisation, dénoncent ces « pressions » comme un ultimatum.
Des forces opposées s’affrontent
Strasbourg, cette ville autrefois symbole de la réconciliation européenne, est désormais le théâtre d'une confrontation idéologique sans merci.
Derrière les murs des universités, dans les arènes des réseaux sociaux, les mots deviennent armes.
Le comité Palestine-Unistras, AES-Alternative Étudiante Strasbourg, Marches Palestine 67, Jeune garde Strasbourg, le collectif Palestine 67 et le Collectif Judéo-Arabe et citoyen pour la Palestine ont tous appelé au boycott de l’événement.
Une campagne de mails, ininterrompue, a exigé son annulation.
Cette pression est devenue insupportable.
Le silence d’une Europe qui vacille
En juin déjà, le festival avait été repoussé à septembre pour des « raisons sécuritaires ».L'ombre des menaces pesait lourdement sur les trois jours de projection prévus. Finalement, l'incapacité de maintenir l'événement révèle un malaise plus profond : une Europe incapable de se positionner face aux conflits qui la traversent, et qui préfère le repli sur soi à l’affrontement des idées.
Une vague d’indignation sur les réseaux
L'annonce de l'annulation a déclenché un torrent de réactions sur les réseaux sociaux.
Le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a dénoncé l’action de « quelques associations qui se disent ‘propalestiniennes’ ». Il y a dans cette phrase toute l’ambiguïté de notre époque : des mots creux pour une situation dont personne ne veut vraiment prendre la mesure.
La polarisation s’accentue, les fractures se creusent, et Strasbourg, ville symbole, devient le microcosme d’une Europe en déclin