(Photo LOF - Jilós, scarlet eggplant ,aubergines du Brésil bonnes à récolter)
Le jiló (Solanum gilo) - parfois aubergine du Brésil en français – est un légume à fort potentiel, il est plus présent que l’aubergine, on peut en faire quelque chose.
Souvent cuisiné au milieu de tout un monde de légumes et d’épices qui masquent sa délicatesse, très peu cultivé hors du Brésil, inconnu des meilleurs auteurs français de D. Bois, M. Pitrat à F. Gallouin qui l’ignorent totalement, parfois vendu plante décorative, jiló est vraiment un légume oublié de la patrie de la ratatouille.
Injustement oublié.
Le pauvre jiló
(Photo LOF - Jiló trop mûr : jiló amer, jiló qui a la saudade)
Il faut savoir que le jiló doit se consommer vert, il devient amer à maturité, facile à reconnaître au changement de couleur.
C’est donc trompeur de l’appeler Scarlet Eggplant, en anglais, car quand il est scarlet, il ne vaut plus rien... sauf pour le poète de la saudade Luiz Gonzaga qui chante sa tristesse égale à l'amertume du jiló
Le malheureux jiló
(Photo LOF – Jiló à la sauge et au fromage de chèvre)
Le jilo vert, pelé, coupé en rondelles, se cuit doucement, peu de temps autour de 8 minutes : 4 de chaque côté, à la poêle avec des feuilles de sauges et un peu de bouillon de légumes.
A midi les jilós étaient servis cuits à la sauge et gratinés d’une fine tranche de fromage de chèvre.
C’est une bonne idée, mais le jiló n’a pas besoin de ces complexités, ni d’excès de sel
La présentation la plus classique chez les portugais est le jiló pané, mais du Charybde salé il tombe facilement dans le Scylla huileux.
Les associations d’insertion de légumes devraient travailler davantage à lui ouvrir un vaste champ de recettes ou il brillerait de son bon petit goût de jiló
Brave ami jiló
(Photo LOF – le Jiló est une solanacée africaine {et timide} cultivée au Brésil, voici sa fleur semblable à celle de la tomate)