Michèle alliot-marie condamnée : quand la justice ne croit plus en ses propres verdicts

Publié le 06 septembre 2024 par Fada

Un verdict sans éclat pour une carrière en déclin

Le rideau tombe sur Michèle Alliot-Marie, symbole fatigué d’une République qui n’existe plus. Condamnée par le tribunal correctionnel de Nanterre à six mois de prison avec sursis pour une prise illégale d’intérêts, un délit administratif d’une banalité affligeante.

Des faits anciens, datant de 2010 à 2012, dans une petite ville du Sud-Ouest où elle jouait encore les adjointes au maire. À 77 ans, l’ancienne ministre ne daigne même pas apparaître. Ses avocats, quant à eux, proclament déjà qu’ils feront appel. Le spectacle continue.

La banalité du mal administratif

Les juges ont parlé d’une prise illégale d’intérêts “indirecte” et “mesurée”, des mots qui n’ont même plus la force de blesser. Un simple “avertissement”, dit-on, comme si tout cela n’avait finalement que peu d’importance. Le parquet, plus sévère, avait pourtant réclamé deux ans de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende, et trois ans d’inéligibilité. Il n’a rien obtenu. Les spectateurs, eux, n’ont même pas eu droit à un véritable scandale.

Quand le passé devient une excuse

Pas d’amende, pas d’interdiction de se présenter à une élection, rien.
Les juges ont trouvé les faits trop vieux, presque usés.
La justice elle-même semble fatiguée.
Il aurait été “inutile” d’empêcher Alliot-Marie de se présenter de nouveau, tant elle s’est éloignée de la vie politique. Un autre temps, une autre époque. Tout ceci ressemble plus à un rituel qu’à un acte de justice véritable.

Un baroud d’honneur dans l’indifférence générale

Les avocats, fidèles jusqu’au bout, dénoncent une décision injuste. “Nous sommes en total désaccord”, clame Maître Rémi Lorrain. Son collègue, Maître Christophe Ingrain, surenchérit : “Pas d’enrichissement personnel, une condamnation de principe pour des faits très anciens.” 

Mais qui s’en soucie vraiment ?
Le silence est déjà retombé, lourd et définitif.