Le maire de Hyères sur la sellette pour des millions dilapidés...

Publié le 06 septembre 2024 par Fada

 

Var : Un maire sur la sellette pour des millions dilapidés

Encore un maire pris la main dans le sac, encore un de ces tristes feuilletons locaux où l’argent public s’éparpille comme feuilles au vent. À Hyères, Jean-Pierre Giran, l’ex-LR, se retrouve au centre d'un scandale que la Cour régionale des comptes de Paca vient de révéler dans un rapport cinglant, déniché par Mediapart

Une histoire de faux documents, de surfacturations, de travaux bidons ou tout simplement inexistants, mais payés, bien entendu, par le contribuable.

Imaginez un chantier à plus de 6 millions d’euros, des bâtiments officiellement rénovés qui, pourtant, menacent de tomber en ruines, et plus de 1,3 million d’euros dépensés en pure perte, pour des travaux qui n’ont jamais eu lieu. Vendredi 6 septembre 2024, à 14 heures, dans cette salle municipale où chaque chaise grince de malaise, Jean-Pierre Giran va devoir affronter les regards durs de ses collègues et, plus encore, l’indignation sourde de ses administrés.

On le sait, Jean-Pierre Giran n’est pas un novice.
Né en 1947 à Marseille, professeur d’économie reconverti en politique, il trimballe sa carrière d’élu depuis des décennies, maire d’Hyères depuis 2014 et désormais président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée. L’homme a du bagage, de la bouteille, mais cela ne le sauvera pas du naufrage. Car le rapport de la Cour des comptes est accablant : des faux documents, des factures gonflées, des projets de rénovation bâclés ou abandonnés.

Les accusations fusent, se multiplient comme les dettes. Les citoyens de Hyères, déjà exaspérés par le coût de la vie, découvrent qu’on les a pris pour des imbéciles, que leur argent est parti en fumée pour des travaux qui n’ont jamais vu le jour. Et le conseil municipal lui-même gronde, certains membres n'hésitant pas à demander des explications, des comptes précis. Le temps des discours mielleux est révolu, maintenant il faut répondre de ses actes.

Alors que l’enquête se poursuit, la situation reste tendue. Jean-Pierre Giran devra, sans doute, s’expliquer longuement. 

Mais à Hyères, la confiance est rompue, et l'amertume se mêle à la colère.
Dans cette histoire, ce n’est pas seulement un maire qui est accusé, mais tout un système qui paraît gangrené, miné par la complaisance et le mépris. 

On attend des réponses, on exige des changements, mais on ne sait que trop ce que valent ces promesses. Pour beaucoup, c’est un autre jour de désillusion dans une France qui semble s’accoutumer au goût amer de ses propres turpitudes.

Sources : Mediapart