C'est le retour des vacances et le constat est sans appel. Soit l'armoire à fournitures au boulot est vide soit elle est pleine. Dans les deux cas, cela signifie que malgré l'ère numérique, on utilise toujours autant de papiers, stylos, agrafes, feutres et marqueurs en tout genre, gommes et papiers pense-bêtes.
Par exemple, pour les stylos, c'est une véritable boulimie. Aussitôt le stock rempli, aussitôt tout le monde vient s'approvisionner. A croire que les gens les mangent. A moins que cette surconsommation peut être expliquée par les rangements involontaires des fournitures dans une poche ou un attaché-case. Pourquoi sommes-nous tant attachés à ces petits articles de papeterie ? Après tout, avec l'informatique, tout peut être rangé et modifié de façon électronique. Et bien non, on aime griffonner sur un brouillon les quelques idées qui nous viennent à l'esprit. On aime tracer de petits carrés ou divers traits sur le bloc-notes pendant une réunion. On aime schématiser et noter ce que nous dit notre collègue ou notre chef.
Et que dire des pense-bêtes ! Ces petits papiers jaunes ou roses collants ? Se rappeler d'un numéro, d'un mot de passe ou d'un truc à faire dans la journée. C'est tellement plus rapide que de noter ça dans un agenda électronique ou dans la messagerie de l'entreprise. Et puis, c'est joli tous ces papiers placés autour de l'écran de l'ordinateur, ça personnalise, du vrai tuning bureautique.
Remarquez, c'est plutôt une bonne nouvelle. L'ordinateur, cette machine qui n'en fait qu'à sa tête parfois, n'est pas prêt de tout remplacer. L'Homme (avec un grand H) aura toujours besoin d'utiliser ses dix doigts et de faire travailler ses petites cellules grises. Pour les blogs, c'est moins évident. On va imaginer que j'ai écrit mon papier avec mon plus joli stylo plume et ça rend l'exercice plus stylé.
La lobotomisation numérique n'aura pas lieu… enfin, pas pour le moment.