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Moi, ce que j’aime, c’est les monstres… ma BD de la semaine et un coup de coeur !!

Par Antigone

❤ Alors que s’annonce la parution prochaine du deuxième volet de « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », j’ai enfin ouvert ce « monstre » de l’univers BD, un volume de taille, gagné en 2018 sur la blogosphère littéraire, et qui m’effrayait un peu. Il faut connaître le contexte de l’élaboration de cet album très particulier. Lors de la fête de son quarantième anniversaire, Emil Ferris se fait piquer par un moustique et ne reprend ses esprits que trois semaines plus tard, atteinte d’une méningo-encéphalite. Elle ne pourra sans doute plus jamais marcher et sa main est paralysée. Son entourage l’encourage à quand même essayer. Un stylo est scotché sur sa main. Avec persévérance, elle parvient à dessiner de nouveau. Le résultat dans cet album est impressionnant… Nous sommes à Chicago, à la fin des années 1960, la jeune Karen Reyes est fan des monstres. Son passe-temps favori est de dessiner des affiches de films de série B. Elle pense d’ailleurs faire partie de la même catégorie que ceux qui la fascinent, et se dessine elle-même comme un petit loup-garou. Un jour, elle apprend la mort de sa voisine, Anka Silverberg, et mène l’enquête, un peu inquiète que son frère soit peut-être impliqué dans ce qui ressemble à un meurtre. A la maison, l’ambiance n’est pas folichonne, sa mère est malade et l’avenir est incertain. La jeune Karen se rassure au creux d’un univers effrayant qui gomme les aspérités d’un quotidien pas vraiment plus serein… Les planches de cet album, qui semblent avoir été dessinées sur un cahier sont absolument superbes. Bien sûr, l’univers d’Emil Ferris est particulier, peut mettre mal à l’aise. La petite Karen vit dans un contexte violent. Tout ce qui l’entoure est représenté de manière outrancière, et à hauteur d’enfant. J’ai, pour ma part, adoré l’originalité de l’ensemble, la qualité des dessins, et cette histoire composée de multiples tiroirs et questions auxquelles sans doute le deuxième volet apportera quelques réponses. Ce chef d’œuvre de la BD ne ressemble à rien d’autre et semble avoir été conçu dans une liberté absolue, ce qui est fascinant.

planchemoi

Editions Monsieur Toussaint Louverture – 23 août 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Un titre reçu dans le cadre d’un concours, organisé il y a très très longtemps par Alexandra de Brick a book

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