Journapalm 1843

Par Gui10sto
Le wagon sentait l’eau de Cologne et la vanille. Du plafond bombé et décoré de frises rococos tombait un éclairage de fin du monde. Parvenue sur le seuil du wagon, la femme marqua un temps d’arrêt et interrogea du regard les trois occupants. Mais ceux-ci étaient des lézards à collerette – certes vêtus de costumes élégants et qui lisaient le journal en dégustant leur thé mais qui ne savaient pas parler. Inquiète, la femme rebroussa chemin et s’installa dans un wagon de soudards aux bouches avinées et aux faciès déments mais doués de parole.