J'ai découvert l'auteur Claire Legendre à travers Ce désir me point . Je ne serais pas allée naturellement vers ce type de livre, un essai autobiographique. Mais les irrévérencieux acolytes de La Journée est encore jeune en ont parlé en termes élogieux dans leur club de lecture mené par Marie-Louise Arseneault et ont piqué ma curiosité.
Dans ce premier livre, elle décortique le désir sous divers angles. Désirer la rencontre amoureuse, désirer posséder des biens, désirer secrètement le pire, et autres. J'ai beaucoup apprécié la justesse de l'analyse, particulièrement celle du dédale du célibat et du jeu complexe et souvent humiliant du dating. Being there, done that, got the t-shirt. Très intéressant de décortiquer le désir à travers sa plume, habile, intelligente et drôle par ailleurs.
Je termine à l'instant Le nénuphar et l'araignée, qui, dans le même genre littéraire, se tourne du côté des peurs. Peurs en tout genre : des araignées, de mourir, du regard des autres, de perdre des proches, etc. S'il m'a un peu moins rejoint personnellement, ce fut aussi une lecture riche, qui porte à réfléchir et qui laisse une trace, un apprentissage.
" Je suis de cette société docile obsédée de son danger intérieur. Ce que je mange, ce que je bois, ce que je fume, comment je baise, ce que je me fais de mal. Si j'avais un danger extérieur à affronter j'aurais sans doute moins peur. À force de prévenir le danger je l'ai fait pousser en moi : il me semble sans doute plus familier, moins périlleux parce que je crois en avoir la clé, la manette, le thermostat. "
Deux mini livres, qui pourraient se lire en moins de deux heures, mais que j'ai plutôt absorbés petit à petit. Puisqu'il ne s'agit pas d'histoires à proprement dit, il était bon de lire quelques pages par ci par là.