BREGUET – Classique Double Tourbillon « Quai de l’Horloge » 5345

Publié le 02 septembre 2024 par Obsessionluxe

GWD – NOUVEAUTES BREGUET

Classique Double Tourbillon « Quai de l’Horloge » 5345

La Haute Horlogerie à l’honneur en hommage à l’invention du fondateur de la marque, le 26 juin 1801, Breguet sort un garde-temps, chef d’œuvre horloger, mariage de savoir-faire et de technicité.

Cette nouvelle interprétation du double-tourbillon est un véritable hommage aux métiers d’artisanat qu’abrite la manufacture horlogère.

La complexité du mouvement 588N2 et ses 740 composants, contenus dans sa boîte en or rose de 46 mm de diamètre et 16,8 mm d’épaisseur,

démontre d’ores et déjà l’expertise nécessaire à sa réalisation. Ce chef d’œuvre fascine par l’ingéniosité de son mécanisme. En effet, en observant la montre côté cadran, on y découvre une valse de deux tourbillons, faisant partie intégrante de l’indication de l’heure.

La barrette de ces deux tourbillons est fixée à une platine centrale qui, grâce à un mécanisme particulièrement complexe, effectue une rotation en 12 heures. Les designers ont pu naturellement offrir une seconde fonction à ce composant en le transformant en une aiguille d’heure arborant le style
caractéristique de la marque. Les deux tourbillons sont indépendants et effectuent chacun une rotation par minute. Chacun étant muni de son propre train de rouages. Ces derniers sont alimentés par leur propre barillet. Les deux mécanismes sont donc connectés à un différentiel central qui régule la marche de la montre et qui, à travers un troisième train de rouages, entraîne la rotation de tout le mécanisme.

Le cadran de la montre, en saphir, offre également un très beau spectacle. Les chiffres romains et la minuterie sont gravés au laser et un vernis bleu y est déposé, donnant ainsi la sensation que le tour d’heure est suspendu au-dessus du mécanisme. Le flanc vertical de la carrure est gravé des 12 index en chiffres romains. Ils sont ensuite enduits de vernis noir et représentent l’ombre des chiffres du tour d’heure.

Le garde-temps est proposé sur un bracelet en caoutchouc « estampillé Breguet » et arborant une teinte bleu nuit.

Les savoir-faire à l’honneur

Cette pièce d’exception, véritable œuvre d’art à glisser au poignet, réunit plusieurs métiers d’art au sein de la même montre.

Le guillochage

Au sein de son atelier de guillochage, la manufacture a imaginé pour ce garde-temps un tout nouveau guillochage, le flinqué rayonnant, rappelant visuellement des ondes sonores régulières. Cette décoration est réalisée au niveau de la platine tournante en or rose ainsi que sur le pont, en or rhodié, situé en-dessous de la platine.

Véritable signature de la Maison, Breguet perpétue l’art du guillochage sur près d’une trentaine de tours à guillocher, ce qui en fait l’un des ateliers les plus importants de l’industrie horlogère. Alors que les nouvelles guillocheuses sont façonnées au sein de la manufacture, les anciennes, remontant au 18ème siècle pour certaines, sont achetées à travers le monde auprès de particuliers et d’entreprises ne s’en servant pas. Toutes sont restaurées par des mécaniciens spécialisés au sein de la marque et remises en service dans les ateliers. Chaque guillocheuse a donc ses propres spécificités et peut réaliser différents types de décoration. Certains droits et d’autres circulaires.

Les artisans guillocheurs sont formés et ainsi capables d’exécuter une grande variété de motifs géométriques. Chez Breguet, presque l’ensemble des montres sont ornées d’un guillochage, que ce soit sur le cadran, la boîte, la masse oscillante, la platine ou encore les ponts.

D’autres décorations se laissent admirer sur le cadran. C’est le cas des polis miroirs sur les cages de tourbillon, du soleillage situé sur la minuterie, du colimaçonnage sur le pont du différentiel, du cerclage sur les rouages et barillets et enfin, du perlage au-revers de la platine tournante.

La gravure

Plus d’une centaine d’heures ont été nécessaires à la réalisation de la gravure présente sur le dos du mouvement.

Le degré de réalisation des détails gravés invite à une véritable immersion dans le quartier où la marque Breguet a vu le jour. Le dessin, gravé à la main
par les artisans de la Manufacture, représente, en effet, vu du ciel, l’atelier d’Abraham-Louis Breguet, situé au 39 Quai de l’Horloge. Sur une plaque en or, différentes techniques ont été utilisées afin de créer des perspectives. C’est notamment le cas de la technique du bas-relief qui consiste à creuser dans la matière. La pointe à tracer a permis de créer de fines lignes sur le bitume, des contrastes de gris sont obtenus grâce à l’utilisation du rhodium noir et blanc. Des teintes que l’on retrouve également dans le traitement galvanique utilisé pour recouvrir les ponts.

Les artisans-graveurs de Breguet ont acquis une extraordinaire aptitude à respecter l’esthétique artistique propre à la marque, tout en conservant leur empreinte personnelle, richesse essentielle de tout travail d’artisanat. La taille douce, la gravure en relief ou en creux figurent parmi les méthodes les
plus régulièrement utilisées.

L’Anglage

Chez Breguet, chaque infime partie du mouvement, même non visible, est anglée et polie. Le nouveau double-tourbillon n’échappe pas à la règle.

Une multitude d’angles rentrants et sortants ont été réalisés à la main. Véritable gage d’excellence de la Haute Horlogerie, nécessitant plus d’une centaine d’heures de travail sur cette pièce, cette méthode offre une finition d’un esthétisme pur et affirmé. En effet, aucune machine ne permet actuellement un tel degré de précision.

Les ponts de barillet, rappelant le « B » de Breguet, sont d’ailleurs satinés bercés. Plusieurs techniques utilisées par les angleurs-mains ont été appliquées sur les différents composants afin de leur conférer une finition d’exception. C’est le cas des angles polis, du satinage des flancs, de l’étirage et du poli-bercé que l’on peut admirer sur la quasi-totalité du mouvement.

Complexe dans sa réalisation, l’anglage est hissé au rang de métier d’art chez Breguet. Demandant une dextérité de haut vol, cette technique consiste à éliminer à la lime les arêtes vives des différents composants en soulignant leur pourtour tout en leur conférant des reflets lumineux.

Le polissage doit présenter un reflet uniforme, sans vrillage, ni facettes. Enfin, les coins rentrants ne doivent révéler qu’une ligne nette, formée au point de rencontre des deux chanfreins. Les filières de formation de ce métier si exceptionnel ayant quasiment disparu, Breguet s’engage à former en interne
les futurs angleurs afin de perpétuer cet art. Différents outils sont utilisés par les artisans : limes, cabrons, buchettes de diverses essences de bois. Ces derniers sont tous adaptés aux pièces par le maître-angleur.

Questions-Réponses à Lionel a Marca, CEO Montres Breguet :

Pourquoi est -ce import ant pour Breguet de perpét uer la plupart des Mét iers d’Art horlogers oubliés ?

Lionel a Marca : Si une marque doit en être le gardien, c’est bien Breguet ! 250 ans de savoir-faire… Abraham-Louis Breguet était le créateur de l’horlogerie moderne.

Lors du rachat de la marque par le Swatch Group, Nicolas G. Hayek avait d’ailleurs remis en avant le guillochage alors que cette technique était oubliée. Aujourd’hui, la Maison compte l’un des plus grands ateliers de guillochage de l’industrie horlogère. Nous formons aussi en interne nos artisans puisqu’aucune école n’existe pour plusieurs Métiers d’Art. Cet héritage est essentiel afin de perpétuer l’horlogerie de demain.

Nous parlons ici des Métiers d’Art mais Breguet est avant tout une manufacture horlogère qui réalise l’ensemble de ses mouvements…

Lionel a Marca : Chez Breguet, nous faisons l’ensemble de nos mouvements au sein de notre manufacture située à La Vallée de Joux. Notre atelier Hautes Complications compte d’ailleurs des passionnés dédiés à la réalisation de calibres nécessitant une grande expérience tels que des
Tourbillons, des Equations du temps ou des Répétitions Minutes. Nous avons également un atelier de restauration des montres anciennes où nos artisans doivent maîtriser également des techniques du passé. Ce besoin d’excellence reflète tout simplement notre envie d’honorer tant nos clients que
l’histoire que représente Breguet.

En 1801, Abraham-Louis Breguet lançait une montre de poche munie d’un tourbillon, luttant contre la gravité terrestre et offrant une plus grande précision. Aujourd’hui, ce mécanisme n’est plus utile à la précision de la montre, comment expliquez -vous le fait qu’il fascine toujours
autant ?

Lionel a Marca : C’est l’art de la beauté horlogère qui domine. La technicité derrière cette réalisation mais aussi la fascination. Observer un tourbillon fonctionner est comparable au battement du cœur. Et puis, un garde-temps est un objet de désir, notre objectif est de continuer à fasciner et faire rêver les gens, n’est-ce pas un joli défi ?