Lors de l'ouverture de la 36e édition du festival de photojournalisme Visa pour l'Image à Perpignan, ce samedi 31 août, une polémique a surgi concernant la remise du prix de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik 2024. Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, a annoncé son refus de remettre ce prix au photographe gazaoui Loay Ayyoub, lauréat pour sa série de photos sur la crise humanitaire à Gaza.
Une Décision Controversée du Maire de Perpignan
" Je ne remettrai pas le prix cette année, ni moi, ni personne de la ville ", a déclaré Louis Aliot. Il a expliqué être " très mal à l'aise avec le traitement de cette guerre " par Loay Ayyoub. En effet, le photoreporter a documenté les frappes israéliennes sur les civils à Gaza pour le journal américain The Washington Post. Son travail couvre une période de cinq mois, d'octobre 2023 à février 2024, incluant son exil en Égypte.
Les Justifications du Maire
Le maire a justifié sa décision en mentionnant que, sur les réseaux sociaux, Loay Ayyoub qualifie le Hamas de " Résistance palestinienne ". Selon Aliot, cela pose problème. " On peut critiquer Israël mais il faut qu'il y ait de la contrepartie et un équilibre dans le propos ", a-t-il ajouté. Il aurait préféré récompenser " un journaliste totalement indépendant du Hamas ".
La Réponse du Directeur du Festival
Jean-François Leroy, directeur du festival, a réagi en rappelant que le prix est attribué par un jury de directeurs de photos internationaux. " Monsieur Aliot me laisse une totale liberté dans mes choix ", a souligné Leroy. Le jury a voté en faveur de Loay Ayyoub, et Leroy n'avait pas à interpréter la décision du maire.
Un Sujet Sensible dans le Photojournalisme
Cette controverse met en lumière les tensions autour de la représentation médiatique du conflit israélo-palestinien. Ce sujet reste particulièrement sensible dans le monde du photojournalisme. La remise de prix et les choix éditoriaux suscitent souvent des débats. En effet, ils reflètent les opinions et les sensibilités des différentes parties prenantes.
Pour conclure, cette polémique au festival Visa pour l'Image montre l'importance de la neutralité et de l'équilibre dans le photojournalisme. La décision du maire de Perpignan divise l'opinion publique et soulève des questions sur la liberté de la presse et l'indépendance des journalistes.
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