Crédit photo : Will Thomas/SXC
Avez vous remarqué cette nouvelle tendance qui émerge ? Celle de la personnalisation des produits, celle de la co-création. Effectivement le consommateur devient acteur de l'offre et investit pleinement ce nouveau territoire d'expression. La personnalisation des produits signe l'avènement de la sphère du moi titre La Tribune
Il y a plus d'un an, encore en réflexion sur la création de mon entreprise et avant le lancement d'Abonéobio, j'en avais parlé avec un producteur de cosmétiques bio, lui expliquant comment je sentais cette vague arriver et lui demandant de quelle manière nous pouvions travailler ensemble sur la notion de co-création. Mais les freins apparurent très vite nombreux. La règlementation en vigueur sur la cosmétique est assez draconienne. Les tests à effectuer, les nombreux points de contrôle et les coûts des certifications rendent difficiles la possibilité de capitaliser en quasi instantanée sur les retours des clients. Même la DGCCRF consultée m'expliquait qu'il ne m'était pas possible de commercialiser sur mon site des flacons vides, car cela incitait les internautes à dé-flaconner avec tous les risques sanitaires encourus !.
Pourtant, il y a un an comme aujourd'hui je reste convaincue que l'avenir est bien là, dans la customisation, dans la personnalisation de l'offre. Le consommateur d'aujourd'hui veut comprendre et collaborer. Certes c'est une niche mais elle mérite attention.
Il y a plusieurs niveau d'implications dans le processus de participation, c'est d'ailleurs très bien expliqué dans le bouquin de Thierry Maillet, Génération Participation Du simple avis écouté à la co-création de l'offre, les entreprises sont encore peu nombreuses à oser franchir le dernier échelon. Pourtant cette génération participation est en marche : elle est "le fruit de la rencontre entre le monde ancien (saturation de la société de consommation et diminution des ressources naturelles constitutives de cette société) et les ferments de la société en devenir (le facteur technique de la puce numérique et son capital humain, la diffusion des valeurs féminines)". Consommer ne suffit plus pour donner du sens, participer est devenu une exigence !
A mon sens l'initiative du Laboratoire du formulateur dans le cadre de l'opération Cosmetic Academy est tout à fait remarquable. Le seul regret est que l'initiative soit mise en place à des kms, à Tahiti précisément !
Ne pourrait on pas imaginer travailler sur une offre où les consommatrices (et oui ce sont surtout les femmes les moteurs des achats) en France, seraient impliquées ? Si vous êtes intéressés, (consommateurs mais aussi producteurs, fabricants, ...faites moi signe !
Vous en pensez quoi ?