Seconde vague de sorties pour les nouvelles restaurations de la célèbre saga de Stallone : Rocky V et Rocky Balboa sont désormais disponibles en UHD dans de superbes éditions steelbook limitées. L'occasion de vérifier si ces pressages sont cette fois-ci irréprochables, puisque l'on ne pouvait pas en dire autant des quatre premiers films.
Si nous ne vous avons pas encore proposé de tests des précédents Rocky, c'est parce que leurs éditions sont loin d'être parfaites et bourrées de défauts, à commencer par de réels soucis sur les pistes son (pas le bon pitch, downmix). Et ce sur Rocky, Rocky 2 et Rocky 3 ( Rocky 4 étant apparemment non impacté). Une correction a enfin eu lieu il y a quelques semaines, mais nous n'avons pas encore entendu parler de procédure d'échange en ce qui concerne les copies vendues en France, contrairement par exemple à celles provenant des États-Unis. Et à dire vrai, nous ne savons pas si les bonnes versions circulent actuellement dans notre pays. Donc en attendant, nous préférons nous abstenir de regarder ces éditions douteuses.
La sortie tardive de Rocky V et Rocky Balboa s'explique par la présence d'un tout nouveau Director's Cut pour ce dernier (ajout de scènes jusqu'à présent disponibles uniquement dans les bonus), mais l'on se demande si les déconvenues des titres précédents n'ont pas poussé l'éditeur à peaufiner cette fois-ci son travail. Toujours est-il qu'a priori, ces nouvelles galettes peuvent être considérées comme très satisfaisantes.
Sachez que si vous achetez ces deux titres en France, vous trouverez les copies blu-ray en supplément. Un bon point pour les cinéphiles, sachant qu'il n'en est pas de même dans d'autres pays. L'intérêt de garder ces versions " simplement " HD est multiple, le principal étant de conserver une copie dénuée de potentiels nouveaux traitements numériques appliquées sur les restaurations 4K. Et de garder également les bonus absents de l' UHD. En l'occurrence, l'on est surtout ici ravis de pouvoir continuer de regarder Rocky Balboa version cinéma avec son grain d'origine.
RÉSUMÉ : Des séquelles physiques irréversibles amènent Rocky Balboa à prendre sa retraite. Ruiné, il devient l'entraîneur d'un champion en devenir, Tommy Gunn. Mais celui-ci ne va pas rester insensible à l'appât du gain et va quitter Rocky pour rejoindre les rangs d'un coach plus fortuné.
Le décrié Rocky V se retrouve magnifié par cette nouvelle restauration. Jamais l'image n'était apparue aussi définie, avec une belle gestion du grain (très cinéma) et une colorimétrie qui, si elle ne semble pas spécialement tirer profit du HDR et du WCG ( Wide Color Gamut), s'avère particulièrement belle. Ce n'est pas une image parfaite, mais compte tenu de l'âge du film, on ne peut qu'être satisfait : le blu-ray est largement dépassé par ce nouveau master. Le son en VO DTS HD reste identique aux précédentes éditions, il est clair et les voix sont audibles : un disque efficace à défaut d'être démonstratif.
De quoi redécouvrir ce qui reste encore considéré comme le film le plus faible de la saga, malgré ses indéniables qualités. Pour une conclusion, à l'époque, on peut comprendre que cela ait fait tiquer les fans de la première heure, mais en contexte et à revoir aujourd'hui, sachant qu'il y a le chef d'œuvre Rocky Balboa et la franchise Creed juste après, cela reste un très bon opus.
RÉSUMÉ : Rocky Balboa, le légendaire boxeur, a depuis longtemps quitté le ring. De ses succès, il ne reste plus que des histoires qu'il raconte aux clients de son restaurant. La mort de son épouse lui pèse chaque jour et son fils ne vient jamais le voir.
Le champion d'aujourd'hui s'appelle Mason Dixon, et tout le monde s'accorde à le définir comme un tueur sans élégance ni cœur. Alors que les promoteurs lui cherchent désespérément un adversaire à sa taille, la légende de Rocky refait surface. L'idée d'opposer deux écoles, deux époques et deux titans aussi différents enflamme tout le monde. Pour Balboa, c'est l'occasion de ranimer les braises d'une passion qui ne l'a jamais quitté. L'esprit d'un champion ne meurt jamais...
, notre chouchou, risque de faire davantage parler : alors qu'il était connu pour être brut, granuleux, et presque sale, le voici tout lisse et pimpant dans cette restauration 4K. Cela change radicalement le look et l'ambiance. En effet, du DNR semble avoir été appliqué pour homogénéiser les différents types de captation. Le rendu n'est pas horrible, d'autant que le HDR permet de redécouvrir le film dans d'excellentes conditions, mais cela ne correspond plus du tout à la copie sortie au cinéma. C'est la raison pour laquelle nous sommes ravis de pouvoir garder le blu-ray. À noter que la version longue n'est disponible que sur l'UHD (qui possède également la version cinéma). Et si nous avons une préférence pour la copie Blu-ray et son grain cinéma respecté, nous considérons la Director's Cut comme un film à part entière, avec une différente approche artistique. Donc ce nouveau look lissé ne nous apparaît plus comme si dérangeant.
Le son n'a pas évolué depuis le blu-ray, ou très peu puisqu'ici nous avons droit à une piste VO DTS HD : un mixage très correct qui fait la part belle aux dialogues et à l'extraordinaire musique de Bill Conti. Les ambiances sont immersives et le son bien réparti sur tous les canaux. Dommage que nous n'ayons pas eu de piste Atmos ou DTS X, mais le résultat est très satisfaisant.
Avec Rocky Balboa, la saga est désormais complète en UHD (les Creed existent déjà depuis longtemps en 4K). Ce sixième épisode reste un petit chef d'œuvre, aux dialogues brillants et riche en émotions. Indispensable !
Si l'on est frustrés de ne pas pouvoir encore visionner convenablement les 4 premiers films en 4K, nul doute que lorsque ceux-ci seront disponibles en versions corrigées, la saga entière sera plus que recommandable.