Ce sont 3 femmes qui me gardent informé sur ce qui passe à Kyiv.
Les hommes probablement forcés au front.
Ce sont tous de fameux héros.
La chanteuse Margo Gontar, Anna Danylchuck, Yaroslava Antipina.
La première se fait connaître en musique mais surtout internationanlement sur les réseaux sociaux (Threads & Instagram, en fait) sous le nom de Margogontar, la seconde sous le nom de Anna_from_ukraine_official, la dernière sous Strategywoman.
Yaroslava
Margo et Yaroslava sont à Kyiv. Cette dernière titre son profil sous Diary from Kyiv. Margo chronique pas mal tous les jours, plusieurs fois par jour et offre un véritable journal de survie. Yaro aussi. Elles sont au coeur de la marmite. On a vu Margo pleurer un ami proche, sa propre mère aussi, peu de temps avant, être réveillée la nuit, presque toutes les nuits, par les sirènes d'alerte, être apeurée par des bombardements qui n'avaient jamais été plus près de chez elle, à Kyiv, cette semaine. J'ai peur tous les jours de ne plus l'entendre nous parler de l'intérieur. Elle chronique en direct les dimanches en après-midi, en anglais sur Instagram & Youtube, sur les manières de sacrer en Ukrainien. Ça la défoule. Swearing in Ukrainian. Elle reste d'un surprenant calme dans les circonstances. Admirable. Anna est plus près de la frontière Biélorusse qui menace depuis lundi. Elle est très ponctuelle aussi dans ses exposés sur ce qui se passe là-bas. Et très professionnelle dans ses observations. Elle est doctorante en linguistique et assistante professeure. Yaroslava a une histoire bouleversante narrée en hyperlien plus haut. Leurs vies sont toutes inimaginables.La Russie a profité de la division créée par l'ignoble Donald Trump à l'OTAN qui leur tournait le dos, qui en a forcément fait un avocat moral international beaucoup plus faible sans les États-Unis, pour attaquer sous de faux prétextes, le 24 février 2022, alors que l'attention était sur les Olympiques d'Hiver, une Ukraine qui fêtait le weekend dernier ses 33 ans de souveraineté. Nous en somme au jour 919 de l'agression Russe contre une Ukraine qui n'avait rien demandé. Sinon de platement exister.
Cette invasion n'a pas été faite sans consultation de la Chine, de la Biélorussie, de la Corée du Nord de ses potentiels alliés. Le soutien de la Chine est absolu. Putin a perdu puisqu'il comptait conquérir la territoire en moins d'un mois et nous en sommes à plus de deux ans. Et l'Ukraine a même commencé à avancé...en territoire Russe ! (cette semaine). Faisant des gains. Et les faisant reculer. Et si cette bande de l'intérieur se rendait à Putin...? :)
Ce qui reste agressant sans cesse est le soutien des territoires Nord-Américains, pour qui l'armement de cette guerre est extraordinairement payant. Les États-Unis, entre autres, ont intérêt à ce que ce conflit perdure encore longtemps (tout comme le conflit Palestino-Israélien) car l'argent coule à flots pour le trésor des États-Unis. Blood money dit-on entre murs qui ont des oreilles. Et mains sur les portefeuilles. Les États-Unis ont aussi peur du dragon Chinois. Attaquer la Russie serait éveiller un dragon dont on ne connait pas la puissance du feu buccale. Voilà pourquoi Joe s'est gardé discret dans ce conflit.
Les conflits Russo-Ukrainien et Palestino-Israélien sont des crises existentielles.
Comme dans "J'ai le droit d'exister".
L'Ukraine et la Palestine existent depuis longtemps, et deux gouvernement génocidaires tentent de les éliminer. Encore cette semaine, le boucher Benjamin Nethanyahou a affirmé qu'Israël n'avait pas dit son dernier mot. Il bâtit son dossier de criminel de guerre très publiquement. Sous le couvert de vouloir en finir avec le Hamas et le Hezzbolah, il en profite pour effacer tout ce qu'il y a de Palestinien. Femmes, enfants, ainés, toute Palestine. C'est leur dernier mot à eux qu'il veut que cette race pousse. Une race qu'Israël a toujours trouvé envahissante dans ses jambes poilues et véreuses, maintenant on le sait. On comprend que la solution à deux États cohabitant n'a jamais été vraie. Même si votée et acceptée.
Dans un monde déséquilibré par l'argent, comment sauver deux nations qui tendent la main dans des eaux tellement sales que les sauveteurs de la plage prennent des photos du rivage ? Encaissent leurs payes. Gardent leurs verres fumées opaques en consultant leurs téléphones.
Pendant que deux nations se font garder la tête sous l'eau.
C'est révoltant pour moi de consulter Margo, Yaro & Anna tous les jours en me disant chaque fois:
"Si elle n'a rien publié ce matin, est-ce parce que?...Que pouvons nous faire ?"
Nous, citoyens, assez peu. On peut être meneur/meneuse de claques. Support moral. Famille d'accueil pour réfugiés potentiels veuves et familles éplorées. Donateur à des survivant(e)s.
Mais les leaders internationaux peuvent tellement plus.
Ces parties d'échec s'éternisent.
Il reste tristement ironique que l'on considère publiquement qu'une attaque contre les Russes serait "une violation" mais que l'invasion du dictateur Russe en Ukraine ne soit pas aussi considérée comme telle.
Obligeant alors urgence morale.
Carte rouge.
Sang.
Y a des plaies ouvertes qu'on documente depuis trop longtemps. Faudrait opérer, docteur.
La photo d'ouverture est la splendide capitale de l'Ukraine. Kyiv.