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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes cèdent la présidence du Congrès

Publié le 30 août 2024 par Delits

Une Élection Historique en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie a vécu un moment décisif avec l'élection de Veylma Falaeo, membre du parti Éveil océanien (EO), à la tête du Congrès. Grâce à un soutien massif des non-indépendantistes, Falaeo a devancé Roch Wamytan, président depuis 2019. Elle devient ainsi la première femme à prendre la présidence du Congrès, marquant une étape essentielle pour l'institution.

Un Second Tour Déterminant

Lors du premier tour, Roch Wamytan, porte-parole de l' Union calédonienne (UC) et figure clé du mouvement indépendantiste, menait avec 26 voix. Cependant, Veylma Falaeo n'avait recueilli que trois voix, loin derrière Naïa Wateou des Loyalistes et Philippe Dunoyer de Calédonie Ensemble, tous deux non-indépendantistes. Mais la situation a basculé au second tour : les non-indépendantistes se sont désistés et ont reporté leurs voix sur Falaeo. Elle a ainsi obtenu 28 des 54 voix du Congrès.

L'Ascension de l'Éveil Océanien

Créé en 2019 pour représenter les Wallisiens et Futuniens de l'archipel, le parti Éveil océanien a vu son influence croître considérablement. Avec trois sièges au Congrès, le parti s'est imposé comme un " faiseur de rois ", son soutien étant indispensable pour constituer une majorité. Jusqu'à cette élection, l'Éveil océanien s'était allié avec les indépendantistes. Cependant, cette alliance a pris fin avec l'élection de Falaeo, qui a reçu le soutien des partis non-indépendantistes.

Un Revirement Stratégique

Dans son discours post-élection, Veylma Falaeo a critiqué les indépendantistes, les accusant de négliger les enjeux sociaux au profit de l'indépendance. Elle a affirmé que son parti se positionne désormais comme un acteur de la " voie médiane ", ni indépendantiste, ni non-indépendantiste, prônant un partenariat externe avec la France.

Une Défaite Significative pour le Mouvement Indépendantiste

La défaite de Roch Wamytan intervient dans un contexte difficile pour les indépendantistes, déjà divisés au sein du FLNKS. La perte de la présidence du Congrès et les critiques sur la gestion de Wamytan, notamment son accord controversé avec l' Azerbaïdjan, représentent un coup dur. Les Loyalistes ont salué cette élection comme une victoire, estimant que la présidence de Wamytan avait affaibli l'institution du Congrès.

Cette élection pourrait redéfinir le paysage politique en Nouvelle-Calédonie, où la question de l'indépendance reste un sujet brûlant. Le succès de Veylma Falaeo, appuyée par les non-indépendantistes, montre un glissement potentiel vers des préoccupations sociales et des alliances pragmatiques, au-delà du seul débat sur l'indépendance.


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