Traduit de l’anglais par Alice Delarbre
Il n’était pas facile d’enchaîner après ma lecture enthousiaste de La porte de Magda Szabo. Et je n’ai sans doute pas choisi le meilleur roman pour cela. En effet, dès les premières pages de l’Ile des oubliés, j’ai été très gênée par son écriture et par son style, d’une qualité bien inférieure. Pour autant, certains d’entre vous ayant beaucoup aimé ce roman, j’ai quand même persisté… Le lecteur fait d’abord la connaissance d’Alexis, une jeune anglaise en vacances en Grèce, qui décide de se rendre dans le village d’enfance de sa mère, à Plaka, sur la côte nord de la Crète. Elle y retrouve une ancienne connaissance de sa mère, Fotini, qui lui conte l’histoire de sa famille, dont elle ignorait tout. En face du village, sur l’île de Spinalonga, de 1903 à 1957, était installée une colonie de lépreux où aurait séjourné notamment son arrière-grand-mère. Mais sa famille a connu d’autres péripéties qui expliquent sans doute les silences de Sophia et sa volonté de rompre avec son passé… Je ne suis décidément pas cliente je crois de ces grandes sagas familiales, malgré le dépaysement qu’elles sont censées procurer. J’ai refermé ce livre avec un avis très mitigé. Bien sûr, j’ai été très intéressée par tout ce qui concernait l’île de Spinalonga, qui a véritablement existé et qui visiblement aujourd’hui se visite, et la communauté de lépreux qui s’y était installée. J’ai cependant difficilement réussi à oublier le style d’écriture, aux adjectifs parfois ampoulés, et les personnages assez caricaturaux inventés par Victoria Hislop. Ce best seller n’a pas besoin de mon avis pour exister, bien sûr, mais on reste toujours un peu déçue quand une promesse n’est pas tenue. Un voyage en Grèce, pour ma part, trop peu littéraire.
Le livre de poche – avril 2013
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Des critiques contrastées sur… Babélio
éé