Emilia Perez
Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que dans ce film les personnages masculins genres patriarcaux voir violents sont comme des bulles de savon et c’est tellement rare qu’on s’y sent renaître. Bien sûr à la fin… mais rien non de rien je ne regrette rien, et tous ces visages qui chantent jouent dansent comme tous les gens qu’on aime après avoir été relégués dans des casiers marchands : « damnés de la terre ». La musique la musique je veux dédier ce film à toutes les femmes qu’on aime en soi et ailleurs…
Le roman de Jim
Quel beau film quelle émotion au large d’immenses paysages quel cinéma quels acteurs quels jeunes enfants même si je me demande comment fait-on pleurer les tous petits attend t-on l’heure du biberon !? Pas besoin
de la refaire ils sont toujours justes même avec des adultes inconnus. Ce film nous a laissé tous les deux dans les larmes au balcon….Et comme dans un roman un feuilleton on ne perd rien ni personne. Ni victime ni bourreau ça croque, la vie les rencontres ! Chacun avec ses angoisses ses mensonges dans le Jura quand on y monte l’été on y respire.
« Matériau tellement vivant de l'écriture - des écrivants, comme dit Barthes, pas des écrivains - qu'un interprète s’en nourrit jusqu'à l'incarner.Comme l'acteur sur le plateau qui ne joue pas un personnage, mais qui donne son corps en pâture à la langue de l'auteur.L'acteur cherche physiquement les pulsions organiques qui ont pu inonder l'auteur quand il a écrit.Chaque mot est un son.Et chaque son est l'expression d'une sensation physique de l'auteur.Sur la partition, dans le livre il reste le son, le mot.L'acteur part du son pour tenter de découvrir la pulsion organique qui l'a généré, la sensation physique qu'il recèle.L'acteur part à la recherche du corps de l'auteur, là où s'est fécondée l'écriture.Chaque mot, chaque son est une empreinte du corps de l'auteur.C'est ce précipité chimique et organique du corps de l'acteur et du corps de l'auteur qui crée le personnage.Ce n'est pas l'acteur qui joue le personnage. »Stéphane Auvray-Nauroy le chant d’amour le plus violent que je connaisse. Piaf-Duras