Nous sommes de retour après quelques congés...
Cette dégustation éclectique a eu lieu fin juillet : comme à l'accoutumée, chacun pouvait apporter ce qu'il voulait, faire ses petites expériences, confirmer ou non si son goût personnel est universel...
Au programme de cette belle soirée, marquée comme toujours par une ambiance amicale et chaleureuse : des blancs, un "roZé", des rouges et une petite gourmandise pour terminer.
Premier vin et premier blanc. Belle robe brillante et dorée. Très beau nez qui semble vif grâce à un registre d'agrumes (citron vert et pamplemousse). Au début, la bouche commence assez mollement, mais se reprendra ensuite. Le corps possède pas mal de gras et de longueur. Un très beau vin, certainement de gastronomie que l'on désignera comme sudiste, mais sans autres précisions.
Ce vin est effectivement originaire du sud et appartient aux Domaines Ott. C'est un Côtes de Provence blanc 2003, Clos Mireille (Blanc de Blancs).
On continue sur les blancs avec ce vin à la couleur pâle aux reflets verdâtres, signes d'une grande jeunesse. Son nez est très expressif (fruits blancs +, notes miélées) et au second plan, des notes d'agrumes encore et muscatées. L'attaque en bouche est vive à cause d'une acidité élevée mais bien dosée. On trouve des arômes de rose, miel et de fruits blancs. La finale est assez longue et termine avec un trait végétal.
Encore un bien beau vin, original, gourmand, qui nous a fait penser à un Gewurtz. C'est bien un alsacien, mais un Riesling Nadelpfad 2007, considéré comme les vieilles vignes de Hubert Reyser. Et hopla, un vrai vin de plaisir immédiat, et qui quand il aura digéré tout son sucre résiduel, il sera encore meilleur.
Belle robe dorée pour ce dernier blanc. Au nez, le bois domine encore (noisette, vanille) mais possède une jolie mâturité du fruit. La bouche offre une acidité montante (agrumes) et un gras certain. Au final, un vin qui possède un visage interessant et qui gagnera en pureté dès qu'il aura digéré son élevage. C'est un Pouilly-Fuissé 2005 "La Roche" du domaine de la Chataigneraie-Laborier.
Ce rosé est toujours agréable à boire : c'est le Pas de l'Escalette qui fait ce "RoZé" 2007 (Coteaux du Languedoc). Toujours aussi bon...
Viennent ensuite 2 rouges, assez peu intéressants, mais pour faire avancer la science :
Un sud-africain 2007 (Shiraz/Cabernet-Sauvignon) mis en bouteille par Terstegeen. Un nez de selle de cheval, des tanins grossiers avec une amertume prononcée
Un Ibérique (Baturicca Tarragona 2001). Même la mention "Gran Reserva" n'a rien changé : un nez écoeurant, une bouche chaleureuse à souhait. Re-bof !
Et puis ensuite, un vin à la couleur grenat, clair. Son nez est "lardé" et offre pas mal de fruit et des notes épicées. La bouche est légère et du genre discrète. C'est un VDP d'Hauterive 2004 "le Clos".
Belle robe framboise. Le 1er nez est boisé, typé pinot noir avec une touche de menthol et de fraise : pas mal. Malheureusement, la bouche sèche un peu, avec un manque de fraîcheur certain. A croire que ce Fixin 2002 ne se remettra pas dans le droit chemin : goûté il y a 2 ans, il s'était montré sur le même registre. Et pourtant, toutes les autres cuvées de Régis Bouvier sont un exemple de gourmandise.
Et puis, heureusement qu'après cette série de rouges plus que décevante, une jolie gourmandise apparaît pour achever cette soirée. Couleur jaune paille, brillante. Joli nez confit de coing, poire, fumé, d'abricot sec avec une pointe de bortytis. On retrouve en bouche les arômes de l'olfaction. Elle est certe épaisse, avec pas mal de sucre, mais l'acidité tout en dentelle permet d'être ultra digeste. Joli fond de verre boisé. Un très beau vin, que toute la tablé a apprécié (n'est-ce pas mesdames). C'est un Tokaji Aszu 2003 du château Waldbott (5 puttonyos), qui après le "Late Harvest" dégusté il y a peu, confirme confirme encore une fois son statut de découverte et de vin de plaisir immédiat.
Que dire ? De beaux blancs, avec un intéressant Clos Mireille et GW d'Hubert Reyser transformé en vin de copains de compétition. Des rouges à oublier mais magnifiquement rattrapés par un superbe Tokaji.
Heureusement, Manu avait préparé son bbq pour ces magnifiques côtes de boeuf...