Demain, à l’heure où blanchit la campagne, je serai partie.
Sur les routes de France. Oui enfin, dans le TGV Lyon-Paris quoi. Pas comme ce jeune farfadet de bachelier qui se fait le tour de France avec une vache pour réfléchir à son avenir…J’ai une tête à me fader un pélerinage à la Mecque avec un wapiti?
Ca va pas bien vous.
Moi après le bac j’ai fait l’intégrale des psycho-test de l’été et j’ai trouvé ma voie: empaffeuse pro.
C’était pas dur hein, pas de quoi bouffer du kilomètre en compagnie d’une charolaise pelée…
Bref, revenons-en à nos ovins, pelés eux aussi.
Partie je serai, un livre de Sade dans le sac à main, caressant l’espoir (et seulement l’espoir) d’être assise à côté d’une mamie. Pour me délecter de son expression en voyant ce que je lis. C’est mon petit jeu TGV perso, cherchez pas, on a les joies qu’on peut.
Et je sais qu’on commençait tout juste à s’amuser et à se remettre de la pénible épreuve de mon rapt par les obligations académiques qui vont bien, mais je suis venue vous dire que je m’en vais.
PAS LONGTEMPS, commencez pas à pleurer.
C’est juste que si je le fais pas, dans une semaine je serai une salariée-SDF. Ah, si! Pardon madame, mais on peut être salarié-SDF. D’ailleurs si ça continue comme ça a commencé, dans une semaine je serai en mesure de vous illustrer le propos.
N’empêche que…le cadre est sympa. Y’a pas grand monde qui peut encore se targuer d’avoir la vue sur la Seine de nos jours.
Ca se passe où les demandes de tentes Quechua?