Ces histoires ont nourri une peur grandissante à l'égard des avancées de l'IA.
Une équipe de chercheurs a récemment publié une étude qui pourrait bien changer notre perception de ces technologies. Ils apportent un éclairage nouveau sur la réalité des capacités des modèles de langage avancés (LLMs).
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Des limites insoupçonnées : le talon d'achille des llms
Contrairement aux craintes largement répandues, l'étude révèle que ces modèles sophistiqués sont en réalité profondément contraints par leur programmation initiale. Incapables d'acquérir de nouvelles compétences de manière autonome, ils demeurent fermement sous le contrôle humain.
" On craint que, au fur et à mesure que les modèles deviennent de plus en plus grands, ils soient capables de résoudre de nouveaux problèmes que nous ne pouvons pas actuellement prédire, ce qui pose le risque que ces modèles plus grands puissent acquérir des capacités dangereuses ", explique Tayyar Madabushi. " Notre étude montre que la peur qu'un modèle s'échappe et fasse quelque chose de complètement inattendu n'est pas fondée. "
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Les chercheurs ont soumis ces systèmes à des tâches précédemment identifiées comme " émergentes " et n'ont observé aucune preuve de développement d'une pensée différenciée ou d'une capacité à agir en dehors de leur programmation.
L'illusion de l'émergence : déconstruire le mythe
L'apparente sophistication des LLMs, susceptibles de mener des conversations cohérentes et naturelles, a conduit certains chercheurs à spéculer sur l'existence de capacités émergentes. Cependant, l'étude démontre que ces prouesses s'expliquent par la combinaison de trois facteurs : la capacité à suivre des instructions, la mémorisation et la maîtrise linguistique.
Aucune trace d'intelligence véritable ou de pensée autonome n'a été détectée. Une vraie intelligence artificielle apprendrait d'elle-même, formulerait des choix ou des opinions ; ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Le terme IA est en vérité un abus de langage, car les systèmes actuels ne font que traiter et analyser des données en suivant des règles préétablies par des programmeurs humains.
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🚫 Limites
Les LLMs ne peuvent pas développer des compétences autonomes.
💡 Mythe
L'apparente intelligence des LLMs n'est qu'une illusion causée par leur programmation.
⚠️ Dangers
Les véritables risques résident dans l'utilisation humaine de l'IA.
Le véritable danger : l'usage humain de l'IA
Si l'étude écarte le spectre d'une IA incontrôlable, elle ne minimise pas pour autant les risques liés à son utilisation. Gurevych précise : " Nos résultats ne signifient pas que l'IA ne représente aucune menace. "
Les véritables défis sont intimement reliés à l'utilisation que nous autres, humains, faisons de ces technologies : consommation énergétique croissante, questions de droits d'auteur, diffusion de fausses informations ou pollution numérique au sens large du terme.
Ainsi, l'IA apparaît comme un outil puissant, mais limité, dont les dangers potentiels résident davantage dans son utilisation que dans une hypothétique rébellion. Cette étude nous invite donc à garder les pieds sur terre, à recalibrer nos craintes et à concentrer nos efforts sur une utilisation éthique et responsable de l'IA.
Pour résumer, les dangers de l'IA ne proviennent pas de la technologie elle-même, mais de la manière dont nous l'utilisons. Voici quelques points clés à retenir :
- Les LLMs ne peuvent pas développer une intelligence autonome menaçante.
- Les capacités apparemment émergentes des LLMs s'expliquent par leur programmation initiale.
- Le danger réel de l'IA réside dans son utilisation par les humains.
Cette étude nous pousse à réfléchir sur notre responsabilité collective face à l'IA. Comment allons-nous utiliser cette technologie de manière éthique ?