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LFI et les écologistes dénoncent le gel des dépenses imposé par l’exécutif démissionnaire

Publié le 22 août 2024 par Delits

En attendant la constitution d'un nouveau gouvernement en France, une controverse éclate autour de la gestion budgétaire actuelle. Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a récemment envoyé aux différents ministères des " lettres de plafonds " définissant les grandes orientations budgétaires pour 2025. Cette initiative vise à maintenir une continuité tout en esquissant les lignes directrices du budget futur. Toutefois, cette démarche suscite des débats enflammés.

Les polémiques autour des lettres plafonds

Les " lettres de plafonds " fixent un gel des dépenses publiques à 492 milliards d'euros, avec un objectif d'économiser dix milliards d'euros. Matignon présente cette mesure comme un outil technique pour offrir une visibilité budgétaire aux administrations. Cependant, certains y voient une manœuvre politique de dernière minute. Les membres du Nouveau Front populaire (NFP) et des écologistes critiquent sévèrement cette décision.

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, qualifie cette décision de " scandaleuse " venant d'un gouvernement en fin de mandat. Selon lui, l'exécutif sortant n'a pas la légitimité pour imposer des réductions budgétaires. La députée écologiste Sandrine Rousseau partage cet avis, affirmant que la préparation du budget est une affaire éminemment politique, non adaptée aux affaires courantes.

Alexis Corbière, ancien membre de La France insoumise, et le sénateur socialiste Rachid Temal, soulignent que le budget est un acte profondément politique. Ils estiment que le nouveau gouvernement doit le préparer dès sa nomination.

La défense de Matignon

Matignon défend son initiative en soulignant qu'elle est nécessaire pour éviter une crise budgétaire. Le concept de " budget réversible " prépare le terrain pour le prochain gouvernement, tout en respectant les engagements de réduction du déficit public en dessous de 3% d'ici 2027. Le député LIOT Charles de Courson, rapporteur général du Budget à l'Assemblée, exprime néanmoins des doutes sur la légitimité de cette démarche. Il plaide pour un respect scrupuleux des institutions et de la démocratie.

L'appel à l'urgence

Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, appelle à une action immédiate de la part d'Emmanuel Macron. Elle demande la nomination rapide de Lucie Castets comme Premier ministre. Cette démarche, selon elle, est essentielle pour permettre au Nouveau Front populaire de proposer un budget reflétant ses priorités politiques. Elle insiste sur la capacité du nouveau gouvernement à gouverner et à présenter un budget révisé dans les délais impartis.

Conclusion

La gestion budgétaire par un gouvernement démissionnaire soulève des questions de légitimité et de continuité politique. Alors que le débat s'intensifie, l' attention se tourne vers la nomination d'une nouvelle équipe gouvernementale et la préparation du budget pour 2025.


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