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Sophia Aram : « Je ne céderai pas à la censure imposée par l’extrême gauche »

Publié le 21 août 2024 par Delits

Sophia Aram se confie sur ses prises de position controversées

Dans une interview accordée au Point, Sophia Aram, chroniqueuse sur France Inter et humoriste reconnue pour son franc-parler, partage ses ressentis face aux polémiques qui entourent ses opinions. Loin de faire l'unanimité, ses propos suscitent régulièrement des réactions vives, en particulier de la part de certains membres de la gauche. Toutefois, Aram persiste et signe, déclarant n'avoir pas changé, mais qu'au contraire, c'est la gauche qui s'est transformée au point de devenir méconnaissable.

Une gauche en pleine mutation

Bien qu'historiquement proche de la gauche, Sophia Aram exprime désormais sa déception face à ce qu'elle considère comme une dérive autoritaire de son propre camp. Elle déplore notamment " la soumission des sociaux-démocrates à la mouvance mélenchoniste ". Aram critique sévèrement la gauche de gouvernement, incapable selon elle de contester ce qu'elle décrit comme un " projet absurde ", dicté par une alliance nocive avec l' extrême gauche. Elle n'hésite pas à qualifier cette faction de " brutes stupides " aux idées " totalitaires ".

Conflit avec Blanche Gardin

Aram n'a pas non plus mâché ses mots à l'encontre de Blanche Gardin, humoriste avec qui elle a récemment eu une altercation. Gardin avait raillé Aram lors d'un événement caritatif pour Gaza, la qualifiant entre autres d' "islamophobe ". Aram a répondu en dénonçant ce qu'elle perçoit comme une banalisation de l'antisémitisme par certains à gauche, tout en critiquant une vigilance excessive envers l'islamophobie. Elle fustige ce qu'elle appelle " la croisade contre un antisémitisme imaginaire " menée par Gardin, soulignant une confusion entre critique de l'islamisme et racisme anti-musulman.

L'affaire Sandrine Rousseau et l'humour

L'humoriste a également réagi aux attaques de Sandrine Rousseau, députée écologiste, outrée par une blague d'Aram sur la marathonienne voilée Sifan Hassan. Aram avait tweeté que Hassan était " visiblement plus douée pour courir le marathon que pour nouer son hidjab ". Rousseau, défenseure de la liberté d'expression selon ses dires, n'a pas apprécié cette pique. Aram souligne l'ironie de la situation, déclarant : " Elle me fait souvent rire, bien malgré elle ", tout en soulignant l'incohérence de Rousseau qui prône la liberté de plaisanter tout en condamnant celles qui lui déplaisent.

Revendiquer la liberté d'expression

Face aux attaques, Sophia Aram ne renonce pas. Elle revendique son droit à l'humour et à la satire, sans compromis. " J'ai toujours envie de me moquer des imbéciles ", affirme-t-elle, précisant que ses seules limites sont celles de la loi et de sa fidélité aux faits. Consciente des harcèlements qu'elle subit, notamment sur les réseaux sociaux, Aram refuse de céder à ce qu'elle perçoit comme une tentative de censure orchestrée par l'extrême gauche.

Le paysage humoristique en mutation

Aram note une évolution préoccupante du paysage comique, particulièrement parmi les humoristes liés au service public. Selon elle, le conformisme et l'autocensure y règnent de plus en plus. Elle dénonce un " fonctionnement de clan " qui, à ses yeux, ressemble à une forme de " meute ". Néanmoins, Aram continue d'affirmer sa singularité et sa liberté de pensée, se tenant à l'écart de ce qu'elle perçoit comme une dérive collective.

Malgré les vagues de critiques, Sophia Aram persiste dans sa voie, affirmant que pour elle, la liberté d'expression et la satire ne sont pas négociables. Un entretien où l'humoriste vide son sac, sans jamais perdre sa verve caractéristique.


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