La fille du miroir, Cathy Borie

Avec Cathy Borie, nous partageons un goût certain pour le tricot et la Corrèze. Ainsi, lorsqu’elle a proposé sur Instagram à ses abonnés de recevoir son dernier livre, je me suis positionnée sans attendre. Merci à elle pour sa confiance ! L’autrice aborde ici un sujet compliqué à appréhender, le domaine des violences conjugales… Le lecteur suit Charlotte qui décide un jour de s’enfuir, souhaitant à tout prix ne pas compter parmi les victimes de féminicides recensées quotidiennement. Dans un sursaut, guidée par son instinct de survie, elle jette quelques affaires dans un sac et part sans se retourner. La dernière scène était une fois de trop. Il faut ensuite accepter la prise en charge, le retour en arrière impossible. Charlotte a le sentiment que plus personne ne l’attend dorénavant nulle part. Avec la psy de l’hôpital, elle revient sur son adolescence, sa vie de jeune femme et cherche à comprendre quand tout a basculé. Et c’est une vie chaotique que l’on découvre, humaine, faite de choix parfois hasardeux, de deuils, mais aussi de grands moments de bonheur, des souvenirs auxquels Charlotte pourra s’accrocher pour retrouver la joie de vivre… Cathy Borie dresse ici un portrait de femme sous emprise. Le lecteur tremble pour Charlotte, soumise petit à petit à un homme pour lequel elle avait décidé de sortir d’une longue période de solitude. Charlotte a vécu trop de drames dans sa vie, c’est certain, mais elle est une femme forte, intelligente. Le roman montre combien malgré cela personne n’est à l’abri. Le phénomène d’emprise est très bien décrit par Cathy Borie. J’ai tremblé pour son personnage et le moins que l’on puisse dire est que son roman tient son lecteur en haleine. Une lecture forte, faite en Corrèze.

Editions Rémanence – 8 juillet 2024

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.

éé