J’étais interrogé cette semaine par une journaliste de la presse nationale qui cherchait des Templemarois revendant leur maison pour se rapprocher de la métropole, en raison de l’enchérissement du prix du pétrole. Je lui ai tout de suite répondu que s’ils existaient je ne connaissais pas pour l’instant de tels prototypes. Et si je les avais rencontrés, je leur aurais rappelé que les transports en commun présentent toutes sortes d’avantages, dont celui du faible coût. Plutôt que de vendre sa maison, et donc un peu de son âme, il doit être possible de limiter le coût de l’énergie en se rapprochant de Transpole et/ou du TER.
Je pense par ailleurs qu’en toute chose il faut savoir raison garder et ne pas céder aux rumeurs les plus folles. Oui, le prix du pétrole demeurera élevé, et à terme, il nous faudra bien trouver une ou plusieurs alternatives. L’une d’entre elles, et pas la moins sérieuse, consiste à limiter drastiquement notre consommation d’énergie et à commencer tout de suite à vivre différemment. Il n’est d’ailleurs pas dit que cette vie plus douce soit moins confortable.
Mais le pire est souvent évitable, et les records d’altitude du prix du pétrole brut n’ont pas forcément à voir avec ceux du tour de France… Le baril à 1000 euros n’est pas forcément pour la fin de l’été…
Et en ce domaine comme dans d’autres, la politique du pire est souvent très mauvaise conseillère, quand elle n’est pas inspiratrice de desseins particulièrement funestes…
J’ai trouvé pour étayer ma thèse un économiste, Jean-Pierre Couvrat, auquel j’ai emprunté la photo géniale de cet article, qui déchiffre particulièrement bien la perspective.