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J'ai appris par hasard ton décès. Cet été. Ca m'a fait choc. Ca n'a pas manqué de m'étonner. Que quelqu'un qu'on ne connaît pas et dont on apprend la disparition puisse à ce point créer un vide dans l'estomac.
Nous ne nous sommes jamais rencontrés même si, pour ma part, j'ai eu une fois l'occasion de venir te voir.
A bien y réfléchir, je n'aime pas le jazz sache le j'ai toujours considéré que tu étais rock, je pense que nous connaissions. Toi le suédois, moi le lorrain. Toi le pianiste, moi l'oreille.
Je t'ai découvert pas hasard, il y a quelques années. J'avais lu dans une revue la critique d'un album que tu venais de sortir avec tes deux acolytes. Je me suis dit, à l'époque, tiens, du jazz suédois. Ca doit être quelque chose. Je devais sortir d'Ikéa. Je venais sans doute de terminer un livre de Mankell ou de quelques uns de ses émules. J'avais ouïe Sigur Roçs, plus islandais, certes, mais bon, scandinave.
J'ai acheté le disque. Ce fut magnifique. Je comprenais tout. L'aventure s'est poursuivie. D'autres albums. Un concert. La belle histoire.
Et puis cet été, j'apprends que tu as été victime d'un accident. Je ressens du manque. Les artistes font partie de nous. J'ai envie de te remercier. Et de te dire que tu as laissé des traces de ton passage sur le caillou bleu. C'est ça, les mecs bien.
Pour en savoir plus sur ce groupe : Wikipédia, Chronicart.
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