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« Vieillir, c’est se retirer progressivement du monde des apparences »

Publié le 18 août 2024 par Batihouman @batihouman

Vieillir, c’est retirer progressivement monde apparences

Cette citation de Goethe m'a interpellée l'autre jour, comme un coup au cœur. Je la retourne dans ma tête depuis, essayant d'en saisir toute la portée.

À 70 ans, je sens bien que quelque chose change. Ce n'est pas seulement les rides qui se creusent ou les cheveux qui grisonnent et les muscles qui se relâchent. C'est plus profond, plus subtil.

Ce matin, en me regardant dans le miroir, j'ai vu au-delà ces marques du temps. J'ai vu la sagesse acquise, les épreuves surmontées, l'amour donné et reçu. Toute une vie inscrite sur ce visage.

Bien sûr, il y a des jours où c'est dur. Où j'aimerais retrouver ma peau lisse d'autrefois. Mais ces moments passent vite. Car je réalise que vieillir, c'est aussi gagner en liberté. La liberté d'être soi, tout simplement.

Petit à petit, je me détache de ce monde obsédé par l'image. Les réseaux sociaux, la course effrénée à la jeunesse éternelle, tout ça me semble de plus en plus vain. Je n'ai plus besoin de paraître, juste d'être.

Alors oui, je me retire doucement de ce monde des apparences. Mais ce n'est pas une perte. C'est un gain. Je gagne en authenticité, en paix intérieure. Je me rapproche de l'essentiel.

Vieillir, finalement, c'est peut-être ça : laisser tomber les masques pour enfin se révéler pleinement. Et c'est beau, non ?

Vous savez, cette prise de conscience ne s'est pas faite du jour au lendemain. C'est un processus lent, parfois douloureux, mais tellement enrichissant.

Je me souviens de mes 50 ans. J'étais encore dans cette course effrénée. Je voulais prouver que j'étais toujours dans le coup... 😉

J'ai aussi remarqué que mes relations changeaient. Je m'éloignais naturellement des gens superficiels, attirés uniquement par le paraître. Et je me rapprochais de personnes avec qui je pouvais avoir des conversations profondes, authentiques. Des relations basées sur l'être, pas sur le paraitre.

Ce cheminement m'a amenée à réfléchir sur ce que je voulais vraiment laisser derrière moi. Pas une image parfaite et lisse, mais quelque chose de plus profond. La trace d'une vie pleinement vécue, avec ses hauts et ses bas. L'héritage d'une personne qui a osé être elle-même, qui a aimé, qui s'est trompée, qui s'est relevée.

Bien sûr, il y a des jours où c'est plus difficile. Où le regard des autres pèse plus lourd. Où la société me rappelle que je ne corresponds plus aux " standards " . Mais ces moments sont de plus en plus rares.

Car j'ai compris que la vraie beauté ne s'efface pas avec l'âge. Elle se transforme, s'approfondit. Elle devient moins visible peut-être, mais tellement plus précieuse. C'est la beauté d'un regard bienveillant, d'un sourire sincère, d'une main tendue.

Alors oui, je me retire du monde des apparences. Mais je m'ouvre à un autre monde. Un monde plus riche, plus authentique.


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