Etudiante, j’avais lu le récit de Tristan et Iseult dans une vieille édition poche, sans doute achetée alors en bouquinerie, et j’avais adoré cette lecture hors du temps, médiévale. Je ne me souviens pas bien des détails, ma lecture date, mais il est bien possible que l’histoire y était racontée surtout via le prisme du valeureux chevalier Tristan, comme souvent. Dans le texte que je vous présente aujourd’hui, Sophie Adriansen propose de donner à Iseult sa voix, le premier rôle, avec un style moderne, qui permet d’appréhender cette histoire mythique d’une manière complètement différente, accessible, tout en lui conservant sa force dramatique indéniable… Tristan, jeune et valeureux chevalier, a réussi à tuer le dragon qui semait la terreur dans la région. Normalement, la main d’Iseult devrait lui être promise, ainsi que s’y était engagé le père de la jeune fille, mais le chevalier a une quête supérieure à accomplir au nom de son roi. Tristan et Iseult sont attirés irrésistiblement l’un vers l’autre mais Iseult doit devenir reine, telle est la demande du roi Marc, et Tristan doit tenir son engagement. Cependant, sur le bateau du retour, les deux jeunes gens boivent « un vin herbé » qui va faire basculer leur destin mutuel… Sans surprise, tant le talent de Sophie Adriansen est indéniable, je suis ressortie enchantée de cette lecture. J’avais oublié les détails de ce mythe dont j’ai retrouvé les péripéties avec enchantement. Comme promis, les personnages féminins ont la part belle, Iseult, mais aussi sa mère et la suivante Brangien, qui a un rôle déterminant dans cette histoire. Les toutes nouvelles éditions Reconnaissance, dans cette collection « Mythes au féminin », cherchent à modifier notre imaginaire collectif en redonnant la parole aux femmes dans les récits mythiques : « il est temps que les femmes disent, écrivent et ancrent leurs mythes ». Et c’est ici une grande réussite.
Editions Reconnaissance – 3 juin 2024
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
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Une interview de Sophie Adriansen ici
Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.
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