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Mpox : la désinformation envahit les réseaux sociaux

Publié le 17 août 2024 par Delits

Depuis que l' Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l'alerte maximale face à la montée des cas de mpox (anciennement variole du singe), les réseaux sociaux débordent de désinformation. La résurgence de cette maladie en Afrique alimente la peur et la confusion à travers la propagation de fausses infos.

Mercredi dernier, l' OMS a classé la mpox comme une " urgence de santé publique de portée internationale ", en raison de l'augmentation inquiétante des cas, notamment en République démocratique du Congo (RDC). Depuis le début de l'année, cette épidémie a causé plus de 548 décès en RDC. En Europe, des cas ont été détectés en Suède et au Pakistan.

Théories complotistes et vaccins Covid

L' annonce de l' OMS a engendré une explosion de théories du complot sur les réseaux sociaux. Une allégation virale accuse le vaccin anti-Covid d' AstraZeneca, utilisant un adénovirus de chimpanzé, d'être responsable de la propagation de la mpox. Cependant, les experts réfutent cette théorie. L'adénovirus du vaccin diffère totalement du virus mpox et ne sert qu'au transport du matériel génétique du Covid-19.

Perception biaisée et désinformation

Un graphique de " Our World In Data " est largement partagé, montrant un nombre de cas de mpox inférieur à celui de 2022. Certains internautes remettent en question la nécessité d'une urgence mondiale. Cependant, ce graphique ne reflète pas la situation en Afrique, où les cas augmentent en raison de l'accès limité aux tests dans les zones rurales.

L' OMS précise que l'alerte internationale ne dépend pas uniquement du nombre de cas, mais aussi de la dynamique de propagation du virus et de la gravité des situations locales. La hausse des cas en RDC et dans d'autres pays africains justifie cette décision.

Une nouvelle souche préoccupante

Une nouvelle souche de mpox, le clade 1b, inquiète les experts. Ce variant, plus mortel et transmissible, a été détecté dans le Sud-Kivu en RDC et se propage rapidement dans les pays voisins. Les systèmes de santé locaux, déjà fragilisés, peinent à faire face à cette menace.

Bien que l' OMS ait élevé son niveau d'alerte, l'idée de nouveaux confinements n'est pas envisagée pour l'instant. Antoine Flahault, épidémiologiste, souligne que la mpox, bien que grave, peut être contrôlée avec des outils diagnostiques, des traitements antiviraux et des vaccins disponibles. Les mesures de confinement ne semblent pas nécessaires pour le moment.

Lutter contre la désinformation

La lutte contre la désinformation est cruciale dans cette crise sanitaire. Les réseaux sociaux, bien qu'ils soient une source d'informations précieuse, deviennent aussi un vecteur de confusion. Les théories complotistes et la méfiance envers les vaccins exacerbent cette confusion.

Il est essentiel de promouvoir une communication claire et basée sur des faits scientifiques pour préserver la santé publique et renforcer la confiance dans les mesures mises en place. L' OMS et les autorités sanitaires mondiales redoublent d'efforts pour contenir la mpox, mais la bataille contre les fausses informations reste un défi de taille nécessitant l'engagement de tous.


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