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Décès de Louis Mermaz : Lionel Jospin rend hommage à un « camarade » et un « compagnon »

Publié le 16 août 2024 par Delits

Louis Mermaz : Une figure incontournable de la gauche française

Louis Mermaz, ancien ministre socialiste et acteur majeur de la Mitterrandie, nous a quittés à 92 ans, ce jeudi 15 août, chez lui en Essonne. À l'annonce de sa disparition, les témoignages n'ont pas tardé à affluer. François Hollande, ex-président de la République, a rendu hommage à un ami qu'il considérait comme un modèle d'" érudition ", de " mémoire " et d'" humour ".

L'ancien Premier ministre Lionel Jospin, qui a côtoyé Louis Mermaz pendant des décennies, a également salué cet homme politique qu'il avait rencontré en 1971, peu après son adhésion au Parti socialiste. Jospin, alors à la tête du PS, et Mermaz, président de l'Assemblée nationale de 1981 à 1986, ont partagé de nombreux moments en tant que camarades. " Je me souviens de sa sagacité et de sa malice ", confie Lionel Jospin à Ouest-France. Il décrit Mermaz comme un homme réfléchi, influencé par sa carrière d'historien, avec une approche politique très fine.

Un président de l'Assemblée nationale unique

Premier socialiste à présider l'Assemblée nationale, Louis Mermaz a su faire preuve d'un humour subtil tout en maintenant la rigueur nécessaire à ses fonctions. " Sa femme, Annie, l'accompagnait politiquement et jouait un rôle essentiel à ses côtés ", précise Jospin, soulignant l'importance de ce duo dans la carrière de Mermaz.

Un parcours politique exemplaire

Né en 1931, Louis Mermaz s'est lancé en politique dans les années 1950. Il a été élu député de l'Isère à sept reprises, président du conseil général pendant 15 ans, et sénateur pendant dix ans jusqu'à sa retraite politique en 2011. Lionel Jospin se souvient : " Nous sommes toujours restés des camarades et des compagnons. " Les deux hommes ont continué à se voir ces dernières années, notamment lors de réunions des Amis de l'Institut François Mitterrand.

Pour Jospin, bien que Mermaz soit resté fidèle à ses convictions de gauche, il observait la politique avec un regard d'historien dans ses dernières années. " Tout en restant un homme de gauche, il observait avec distance, tandis que moi, j'étais encore un accompagnateur ", conclut Lionel Jospin.

Alice Leroy

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