Cédric Herrou s’oppose à l’implantation de la vidéosurveillance à Breil-sur-Roya

Publié le 15 août 2024 par Delits

À Breil-sur-Roya, une commune nichée dans les Alpes-Maritimes, un affrontement juridique oppose l'agriculteur engagé Cédric Herrou au maire Sébastien Olharan. Le 14 août, ce dernier doit se présenter devant le tribunal administratif de Nice. Cette convocation résulte d'une plainte déposée par Herrou, sa compagne Marion Gachet et une quinzaine de résidents. L'objet du conflit ? L'installation de 40 caméras de vidéosurveillance, sans autorisation préfectorale, dans ce village montagnard.

Une Installation Controversée de Caméras

Selon Cédric Herrou, dix de ces caméras fonctionnent déjà. Le maire l'aurait confirmé lors d'un conseil municipal en juin. Cependant, la préfecture n'a approuvé qu'une seule caméra. Une vidéo de ce conseil municipal, où le maire annonçait la mise en service des caméras, a récemment disparu du compte Facebook de la municipalité. Cela soulève des questions sur la transparence et la légalité du projet.

Des Critiques sur la Nécessité et le Coût

Les opposants, dont Herrou, estiment que ce dispositif est excessif. Breil-sur-Roya demeure une zone paisible selon les statistiques officielles. Les caméras ne résoudraient pas les véritables problèmes, comme les violences intrafamiliales. L' investissement de 130 000 euros dans ce projet est perçu comme un gaspillage. Pour eux, ces fonds auraient été mieux utilisés pour des besoins essentiels tels que le logement, l'emploi, et les transports.

Implications Légales et Sanctions

Pour Me Alexis Fitzjean, l'avocat des plaignants, ce projet de vidéosurveillance pourrait constituer un délit. La loi sanctionne la mise en œuvre de traitements de données à caractère personnel sans formalités préalables. Les contrevenants risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende.

Une Dérive Observée chez les Élus Locaux

Pour Cédric Herrou, cette affaire révèle une dérive plus large des élus locaux dans les Alpes-Maritimes. Il accuse certains responsables publics de ne plus respecter la loi. Cette tendance remonterait à l'époque de l'ancien préfet Leclerc. Les contrôles au faciès, l'installation illégale de caméras et d'autres infractions récentes en témoignent. Herrou regrette que, dans ce climat, ceux qui cherchent à faire respecter la loi soient attaqués.

Alice Leroy

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