Les enfants connaissent bien son univers, ce qui leur donne immédiatement envie de tirer sur le ruban pour libérer les cartes contenues dans le coffret.
Les adultes que nous sommes sont des familiers de ce jeu qui est un classique. On peut bien entendu y jouer selon les règles d’usage, que je vais malgré tout rappeler sachant que le gagnant sera celui qui regroupera le plus grand nombre de familles.
Avec Stéphanie Blake, une famille c’est une mère, un père et quatre enfants : Papa, Maman, Simon, Lou, Gaspard et Milou.
Et elle leur a attribué des noms plutôt amusants. Avec elle on s’appelle Réveil, Poux, Love, Super-héros, À la piscine, À la neige et Au loup. Le recto-verso d’une carte spéciale permet de se familiariser avec elles d’un seul coup d’œil.
La conceptrice a pimenté le lancement de la partie en suggérant que celui qui commence sera le joueur ayant réussi à crier « super lapin » le plus fort. Mais rien ne vous empêche de faire comme il convient d’habitude, en laissant cet honneur au plus jeune.
Il est impératif de posséder au moins une carte de la famille que l’on veut compléter. On peut demander alors n’importe quel membre à n’importe qui pourvu de le formuler en indiquant le nom de la famille et celui du personnage. Par exemple : dans la famille Love je veux Gaspard.
Si la chance est au rendez-vous le joueur obtient la carte demandée et peut alors poursuivre en faisant tout de suite une nouvelle requête en s’adressant à n’importe qui. Sinon, il a une deuxième chance en piochant une carte. Là encore s’il découvre la bonne carte il peut poursuivre. Si ce n’est pas le cas ce sera son voisin de gauche qui prendra la suite.
Pour corser la partie, Stéphanie Blake impose une formule pour signifier qu’on a obtenu la carte demandée (on criera Caca boudin !) ou pas (on criera Patate pourrie !). Vous imaginerez aisément la joie des petits et … les grimaces des adultes qui finiront tout de même par sourire en se pliant à cette règle.
Comme il est d’usage, à chaque fois qu’un joueur rassemble les six membres d’une même famille il l’étale sur la table en donnant son nom d’une voix victorieuse. Par exemple : famille À la neige !
On peut, lorsque les enfants sont familiers de ce jeu, ajouter des variantes. Par exemple en donnant à quelques familles un super pouvoir. Celui qui possède la famille Au loup pourra en croquer une, celle de son choix, au moment de son choix (mais une seule) qu’il volera ainsi à un autre joueur.
On pourrait convenir que celui qui rassemble la famille Love devra se lever et faire un bisou à chaque participant. A vous de trouver d’autres gages ou bénéfices …
Je parie que vous aurez ensuite envie de découvrir le Jeu de bataille de la terrible Cornebidouille, imaginé d'après l'univers de Pierre Betrand (l’auteur) et de Magali Bonniol (l’illustratrice) qui a réjoui deux générations depuis 2003 et le Mistigri de la princesse coquette (d'après l'univers de Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon). Ces trois jeux de cartes sont au prix unique de 8, 90 €. Mais il en existe d’autres, puzzles, cahiers de dessin … qui tous s’inspirent, évidemment, d’albums ayant connu un grand succès.
Les parisiens pourront aussi prendre rendez-vous à La maison des histoires qui se trouve au fond de la librairie Chantelivre, rue de Sèvres. On y joue dans les décors grandeur nature de tous les succès de la littérature jeunesse, à commencer par la cuisine de Cornebidouille.
Stephanie Blake est née en 1968 à Northfield dans le Minnesota et vit aujourd’hui à Paris. Autodidacte, elle a été une grande lectrice de A.A Milne, d'Astrid Lindgren, du Docteur Seuss et de Tomi Ungerer, sans oublier les "nursery rhymes".
Depuis la parution en 2002 de Caca boudin, Simon, le lapin de ses histoires, a pris sa place parmi les héros préférés des enfants. Elle dédramatise avec humour le quotidien à travers cet alter ego facétieux.
Jeu des 7 familles de Simon, jeu, l’Ecole des loisirs récréative, à partir de 4 ansDisponible depuis le 24 avril 2024