Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent // De Olivier Masset-Depasse. Avec Tomer Sisley, James Franco et Clotilde Hesme.
Comme les deux précédents volets, Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent souffre des mêmes problèmes. Le scénario est décousu, les flashbacks qui tentent d'ajouter de la matière ne servent à rien si ce n'est ridiculiser encore plus le récit et les rebondissements sont tous plus farfelus les uns les autres. Là où le premier volet avait le mérite de proposer quelque chose, dès le second volet la franchise nous plonge en Birmanie et ne sait clairement pas quoi en faire. Pour rester dans l'ère du temps, Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent joue le couplet social écolo. Sauf que ce n'est qu'un prétexte pour nous tartiner tout et n'importe quoi sans chercher la cohérence du récit. Après Kristin Scott Thomas et Sharon Stone, les producteurs ont fait appel à un James Franco en fin de course. Ce dernier n'offre rien, même pas une once de talent. Il n'a jamais été un acteur brillant mais il a du talent et dans Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent il semble avoir été aspiré de tout son jeu d'acteur.
Depuis l'enlèvement brutal de son fils Noom, Largo Winch fait l'objet d'une impitoyable machination cherchant à l'anéantir et à détruire le groupe W. Pour faire éclater la vérité et retrouver son fils, Largo se lance dans une traque sans relâche. Des forêts canadiennes, en passant par Bangkok jusque dans les profondeurs des mines birmanes il ne sait pas encore qu'il devra faire face aux démons du passé.
Il n'est pas grandement aidé par le scénario qui est mauvais de bout en bout. Dès que Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent cherche à raconter quelque chose d'intéressant et sérieux, le scénario trouve une blague à glisser au milieu. On se demande ce que l'humour fait dans ce film qui parle de la perte d'un enfant. Il y a encore une fois de très jolis décors (même si le second volet gagne haut la main sur le sujet). On sent que Olivier Masset-Depasse est dépassé par l'ampleur que représente la jungle. On est alors face à des gros plans qui ne cherchent jamais à mettre en valeur la jungle thaïlandaise. Les paysages enneigés de Bulgarie sont eux aussi mal exploités. Une fois de plus, Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent souffre du manque de temps. Le film veut nous raconter des histoires différentes et complémentaires en même temps mais le liant qui rend toutes les histoires liées ne fonctionne pas.
Le personnage de James Franco est le méchant du film et pourtant, il n'apporte rien. En dehors de ses rires démoniaques quand il se prend une raclée, on se demande bien comment on peut nous offrir un vilain aussi mal écrit que ça. Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent n'a pas appris des erreurs des deux précédents volets. Tomer Sisley, moins en forme, a du mal à délivrer quelque chose lui aussi. Les émotions manquent et l'on se moque complètement du destin de tous les personnages. Même la jeune influenceuse (encore une tentative de la franchise pour rester " in ") est bien plus charismatique que le héros abattu et ennuyeux de bout en bout. On peut tout de même saluer le fait que Tomer Sisley fait encore ses propres cascades (sauf celle de la moto me semble t-il) ce qui reste impressionnant quand on le sait. Au delà de ça, Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent ne mérite pas vraiment le cinéma mais plutôt le petit écran.
Note : 2/10. En bref, après un second volet raté, je m'attendais à ce que Largo Winch 3 : Le Prix de l'Argent ait la décence de sortir du lot. Mais non, on prend les mêmes problèmes et on recommence.
Sorti le 31 juillet 2024 au cinéma